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1-Que le peuple camerounais revendique depuis des décennies la tenue des élections libres, justes et transparentes organisées par une commission électorale indépendante ;
Il est toujours lucide quand il prend la parole. Ses propos ne laissent personne indifférent. Défenseur acharné d’un Etat de droit doté d’institutions démocratiques fortes, il estime qu’au Cameroun, les espaces de libertés sont très réduits, et que le contexte politique est hostile au renouvellement de la classe politique dirigeante. Aussi pense-t-il qu’il faudrait revoir notre architecture constitutionnelle qui constitue la fondation de l'Etat nation et de l’Etat de droit que nous voulons construire. Faute de quoi nous continuerons à courir derrière le développement, la démocratie et à faire en sorte que les détracteurs de notre pays et du continent africain continuent de penser que nous ne sommes pas encore mûrs pour la démocratie. Son regard sur la situation de certains pays est sans concession. Pour lui, «les pays Africains qui tirent le continent vers le bas sont gérés par des autocrates octogénaires, qui ont une conception rudimentaire et moyenâgeuse du pouvoir politique». Tout n’est pourtant pas perdu pour ces pays, il suffit que leurs citoyens prennent conscience de leur situation et s’engagent activement pour que les choses changent.
Marches, boycotts, meetings, pétitions, communiqués et conférences de presse, villes mortes, pays mort et désobéissance civile…dans la plupart des États d’Afrique subsaharienne, principalement dans les pays d’Afrique centrale, l’opposition et les forces progressistes ont tout essayé. Sans succès, c’est-à-dire sans arriver à inverser le rapport de force leur permettant
d’accéder au pouvoir. Les raisons de ses échecs récurrents sont multiples : fraudes électorales organisées par les régimes en place, organisation d’élections par une administration partisane,
environnements politiques contraignants, querelles de personnes, divisions des partis politiques et des opposants, mesquineries entre leaders, etc. Elles entraînent des conséquences qui
contribuent le plus souvent à perpétuer les régimes en place que tous les opposants prétendent combattre.
Les partisans de Paul Biya ont voulu réfuter le contenu du rapport du Ccfd. Ils ont contribué à répandre les soupçons qui pèsent sur lui. Ces soupçons sont devenus, pour la majorité des Camerounais une sorte d'évidence : Paul Biya a pris des libertés avec l'argent de l'État. Les marches et les motions de soutien ne sont pas des preuves de son innocence.