Lorsqu’on scrute l’actualité dans certains pays africains, en Guinée Conakry et au Mali, notamment, on peut dire, si on s’en tient aux discours des putschistes, que ces pays seraient avancés voire très développés, si on avait constitutionnalisé les coups d’État.
À l’observation et à l’épreuve des faits pourtant, si les coups d’État pouvaient apporter le développement, la bonne gouvernance, un État de droit et les institutions fortes, ces pays rythmés par des putschs depuis le début des indépendances, ne seraient pas classés parmi les plus pauvres du monde. Et ce mode d’accession à la magistrature suprême serait la voie royale privilégiée par/dans tous les pays et ne serait pas considéré comme étant antidémocratique.
Il est certes vrai que pour justifier leurs coups de force, les putschistes stigmatisent toujours les dérives et l’incurie des régimes renversés et promettent de doter le pays d’institutions fortes susceptibles de garantir le jeu démocratique, de nettoyer les écuries d’Augias afin de promouvoir la bonne gouvernance, le développement économique et social des peuples au nom desquels ils prétendent avoir pris le pouvoir.
Mali : Souveraineté désintégrée et privatisée
Présidentielle 2018: Paul Biya est Responsable et Coupable de la Désintégration avancée du Cameroun
BullocratiePaul Biya le Très Grand Saint Naufrageur du Cameroun n’aime pas le Cameroun. Ce sera là son seul fait de gloire après 36 printemps de galère. Ces derniers temps, son équipe et lui se manifestent par quelques tâches odorantes et soporifiques sur la nappe maculée de sang et de leurs imperfections faites de malfaçons, de médiocrité, de faiblesse, de carence, de mensonges, d'hypocrisie et de crimes odieux. Alors que tous les clignotants sont au rouge, le président de la République tarde toujours, après 56 années passées dans les hautes sphères de l’Etat à identifier la panne. Il se complait, comme dans toute bullocratie, dans une autosatisfaction. Lors de la prochaine présidentielle, le bilan des 36 années désastreuses sera soigneusement occulté ou enjolivé, les médias aux ordres seront requestionnés pour relayer « l'information ». Le gouvernement s'illustrera par la célébration de la pensée inique et se glorifiera de la vitalité de la démocrature camerounaise.
Au moment où les uns et les autres s’apprêtent à entrer en campagne, les voix discordantes ont de la peine à se faire entendre.
Quand les opposants refusent le pouvoir. Analyse des stratégies de la défaite.
Des faire-valoir politiquesOpposition. Le mot symbolise les mutations intervenues depuis bientôt 28 ans dans la vie politique camerounaise. L'existence et la présence des partis dits de l’opposition témoignent, sinon de la réalité, du moins de la volonté de démocratisation de la vie politique nationale par les gouvernants provisoires actuels. Cela peut se jauger à la marge de manœuvre laissée aux partis d’opposition et à leurs leaders de se poser comme de véritables contre-pouvoirs
Mais, combien de Camerounais vivant, aujourd'hui, hommes de culture, leaders politiques ou d'opinion, un jeune, peut avoir envie, sinon de ressembler, du moins de s'inspirer pour son cheminement personnel ? Les exemples sont rares et les modèles durables pratiquement inexistants. Il est évident que la jeunesse camerounaise est en quête de repères. Elle ne se voit très souvent offrir que des stars artificielles, des gloires acquises à bon marché par une "élite" prompte au reniement, à la compromission.
Et c'est presque toujours au moment où l'on attend d'eux des attitudes courageuses, qu'ils basculent dans la compromission. La politique politicienne, à cet égard, offre le
Marafa Hamidou Yaya: le technocrate, l'homme d'Etat et l'ambition contrariée
« Mon incarcération s'inscrit clairement dans un contexte de guerre de succession »
Il est intelligent, bosseur et compétent. Il n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à dénoncer l’immobilisme ou l’inertie qui plombe le décollage du Cameroun. Il n’est non plus rancunier. Malgré sa condamnation à de lourdes peines de prison (25 ans puis réduit à 20 ans), il reconnait que nos juges sont pour la plupart de grande qualité, mais n’ont guère de moyens de résister à la pression du pouvoir exécutif. Même ses détracteurs reconnaissent ses qualités de meneur d’hommes, d’homme politique et d’homme d’Etat qui a le sens de l’Etat. Apparemment distant quand il est face à des inconnus, ses camarades de faculté sont unanimes, un individu convivial, féru d’humour, un gai luron et un grand « ambiancer ». Un homme qui se libère entièrement chaque fois qu’il est avec ses amis et de gens dont la sympathie lui semble sincère. Son ambition, instaurer une Société de confiance qui relèvera les défis du développement économique, démocratique et de l’unité nationale. Lisez plutôt.
Germinal : Bonjour Monsieur le Ministre. Si nous vous laissons
Université des Montagnes: l'Enfer du décor
Sauver l'UdM,par Ikemefuna OlisehAu cours de l’entretien avec le président de l’Association pour l’Education et le Développement (AED), celui-ci affirmait que « Si on renouvelle toute la classe dirigeante, en nous maintenant uniquement comme des conseillers, nous finirons par nous entendre. La nouvelle génération qui arrivera aura les mains libres et sera libérée de nos casseroles et de nos querelles. Elle saura trouver les voies et moyens pour gérer notre passif »
Curieusement, il y a quelques jours deux importantes décisions du président de l'AED étaient rendues publiques. La 1ère décision nomme un vice président de l'UdM chargé de l'administration générale, en la personne du Pr Jean Michel Tekam (78 ans), jusque-là enseignant dans la filière pharmacie. La nomination de cet homme bien connu dans la scène politique camerounaise pour ses prises de position iconoclastes vient mettre un terme au monopole de la vice-présidence jusque-là exercé par le Pr Jeanne Ngogang qui gérait tant bien que mal les affaires académiques. Désormais donc le Pr Kaptué sera secondé par deux vices présidents.
La seconde décision nomme le Pr Moyo Kamdom
Paul Biya, La malédiction du 6 novembre 1982
Vanitas vanitatum...Vanité des vanités, tout est vanité, dit Ecclésiaste. ‘’L’homme ! Ses jours sont comme l’herbe, comme la fleur des champs il suffit qu’un souffle passe; Sur lui, il n’est plus, jamais plus ne le connaitra sa place.’’ Cette sagesse, tirée des psaumes 103 montre la vanité de toute chose.
Au milieu du XVIIe siècle, Louis XV affirmait péremptoire : « En ma personne seule réside la puissance souveraine. À moi seul appartient tout le pouvoir législatif sans dépense ni partage. L’ordre public tout entier émane de moi et les droits et les intérêts de la Nation sont nécessairement unis avec les miens et ne reposent qu’en mes mains. » Toutefois, la dictature monarchique a ouvert la voie à la Révolution bourgeoise de 1791. La France est ainsi passée d’une extrémité à une autre, de l’absolutisme royal à l’intolérance bourgeoise qui a effacé l’ordre de la noblesse en assassinant le roi. La Révolution bourgeoise ira de pair avec l’instabilité constitutionnelle. De 1791 à 1795, trois constitutions sont rédigées en France.
La situation du Cameroun est préoccupante.
Crises multiformes: Le prix de la gouvernance différée des problèmes
Crise anglophone, crise de succession, crises sociales, problème national camerounais: Le prix de la gouvernance différée des problèmes
Quand il arrive au pouvoir le 6 novembre 1982, jour où la malédiction s’est abattue sur le Cameroun et les Camerounais, il déclare qu’il ne faillira jamais, qu’il promouvra la « vraie démocratie » qui ne saurait s’accommoder des quelques formes d’oppression, de tyrannie ou de dictature, qu’il consolidera l’unité nationale et passera au stade d’intégration nationale. Enfin, qu’il aimerait que l’on retienne de lui comme celui qui a apporté la démocratie et la prospérité. 35 ans après, le bilan est catastrophique. On assiste à l’implosion du Cameroun. L’insécurité est grandissante. Le Cameroun est à nouveau dans les serres des bailleurs de fonds. La crise dite anglophone est venue titiller la proactivité de la gouvernance du Renouveau- Rdpc. Elle teste leur capacité d’anticipation. Et met à rude épreuve l’ingénierie politique des acteurs et autres entrepreneurs politiques. Les Camerounais payent ainsi le prix de la filouterie, de la roublardise et surtout de l’inertie, autrement dit de la gouvernance différée de leurs problèmes. Des solutions existent pourtant pour sortir de l’impasse actuelle. Dans cette édition spéciale consacrée
Le Cameroun sous le Renouveau: la descente aux enfers
Calculs et signes de faiblesse
Une chose est sûre, certains leaders de la contestation anglophone se frottent les mains. Malgré des mois d’incarcération, malgré les souffrances endurées dans les goulags infects de Paul Biya, ils ont réussi à faire plier le président de la République et à obtenir presque tout et même plus que ce qu’ils revendiquaient aux premières heures de leurs mouvements. S’il est vrai que les pouvoirs publics soutiennent que c’est dans le souci d’apaisement que le président de la République a ordonné l’arrêt de poursuite pour certains leaders de cette contestation, il n’en demeure pas moins vrai que ce geste de Paul Biya donne à penser qu’il n’entend que le langage de la force, mieux du rapport de force. La brèche est ainsi ouverte. Aux autres Camerounais qui ont déserté le champ de la revendication de leurs droits les plus élémentaires de tirer les leçons du Mouvement social anglophone.
La question n’est plus aujourd’hui de savoir « on va faire comment ? », elle est de prendre conscience des enjeux, des difficultés
Les dossiers noirs de la République
Barbarie ou Etat de droit!Près de 1500 morts en 1984; environ 400 morts pendant les villes mortes, presque 800 Camerounais tués par le Commandement opérationnel; plus de 150 morts en février 2008; pratiquement 30 morts à Bakassi; des hommes de Dieu, étudiants, intellectuels, humbles citoyens assassinés ou portés disparus; des milliers de Camerounais tués sur nos routes, 79 morts à Eséka, plus de 2000 morts dans la lutte contre Boko Haram...
Des dizaines et des milliers de corps de Camerounais tués et/ou assassinés jonchent le chemin du Renouveau. Le Saigneur Paul Biya et le Renouveau sont de véritables vampires ayant transformé des Camerounais en zombies.
Il suffit d’évoquer ce bilan pour que courtisans et thuriféraires de Paul Biya sortent de leur gong. L’ONG Amnesty International en sait quelque chose, elle qui après avoir publié un rapport accablant les forces de défense et de sécurité s’est vue attribuer tous les qualificatifs dévalorisants.
Il est vrai que le Cameroun est engagé dans une lutte contre la barbarie. Mais, si nous luttons contre les barbares en devenant nous-mêmes barbares, ces barbares auront
Paul Biya: Roi fainéant à perpétuité et sans ambition
Mourir au pouvoir
La manière de gouverner de Paul Biya n’étonne plus grand monde. Ayant été aux côtés d’Ahmadou Ahidjo, son illustre prédécesseur, il sait tenir sa langue et cultiver le secret, non pas pour montrer qu’il a une force de caractère, mais pour masquer une sorte de faiblesse, son incapacité à soutenir un débat. On comprend pourquoi il a une peur bleue des médias. Un de ses proches collaborateurs disait qu’il n’accepte rencontrer la presse que si on lui fait parvenir par avance toutes les questions qui doivent lui être posées. Vrai ou faux, toujours est-il que depuis son accession à la mangeoire suprême, il a très rarement rencontré les médias au cours d’une conférence de presse. Quand il se trouve dans l’obligation de parler publiquement aux hommes de médias, il gaffe en tenant des propos qui, non seulement sont révélateurs de l’étendue de sa méconnaissance des grands dossiers contemporains, mais dévoile au grand jour les faiblesses d’un personnage que ses thuriféraires présentent souvent comme quelqu’un qui aurait de grandes idées pour le Cameroun,
Christopher Fomunyoh: le Leader, le politique et l'humaniste
«Aucun pays africain n'a connu une alternance politique avec une opposition aussi fragmentée que la nôtre.»«Aucun pays africain n'a connu une alternance politique avec une opposition aussi fragmentée que la nôtre »
Il est toujours lucide quand il prend la parole. Ses propos ne laissent personne indifférent. Défenseur acharné d’un Etat de droit doté d’institutions démocratiques fortes, il estime qu’au Cameroun, les espaces de libertés sont très réduits, et que le contexte politique est hostile au renouvellement de la classe politique dirigeante. Aussi pense-t-il qu’il faudrait revoir notre architecture constitutionnelle qui constitue la fondation de l'Etat nation et de l’Etat de droit que nous voulons construire.
Cameroun, 2017-2018: Zone de fortes turbulences; Tout est prêt pour que tout explose
La chance d'un cadavreDisons-le sans périphrases prudentes : Paul Biya est chanceux. Il a la chance d’un cadavre. Il est tellement chanceux que chaque fois que le fruit mûr attend un coup de vent pour tomber, quelque chose apparait de nulle part, pour lui donner l’occasion de reprendre la main et maitriser la situation. Avant le début de la crise anglophone, tous les observateurs avertis s’accordaient pour dire que tous les ingrédients étaient réunis pour qu’une crise sociale majeure déclenche et emporte le régime du Renouveau-Rdpc sclérosé et englué dans ses contradictions. Vie chère, chômage massif des jeunes, insécurité généralisée, corruption devenue système, jeu politique pipé. Ceux qui lisent dans la boule de cristal prédisaient la chute du régime d’ici la fin de l’année 2017. Mais, voilà, patatras ! une crise anglophone impensée est déclenchée, reléguant la catastrophe d’Eséka au second plan et lui donnant l’occasion de faire semblant de dialoguer avec les grévistes pour pousser les initiateurs des mouvements de grève à la faute afin de sortir ses armes de répression massive.
Des Camerounais avaient également pensé que
Sortir de l'impasse. Défis et responsabilités de l'opposition patriotique
Préparation et organisation minutieuses
Les Camerounais ont certainement sous-estimé la capacité de résistance du Renouveau-Rdpc. Au début des années 1990, le peuple camerounais avait rêvé. Il croyait encore à la magie des mots et pouvait défier n’importe quel tyran. Avec le temps, et face aux multiples reniements et trahisons, il s’est rendu compte qu’il avait pris ses rêves pour des réalités. Les rues sont devenues calmes. Les discours et les poings levés n’impressionnent plus grand monde. Beaucoup de leaders ont quitté la scène. D’autres par réalisme alimentaire ont rejoint la mangeoire et défendent le Renouveau-Rdpc, tels des Don Quichotte écervelés. Face à la déchéance du pouvoir en place depuis aujourd’hui 34 ans et son obsession à annihiler l’opposition politique et toute pensée divergente, des citoyens irréductibles, conscients de leurs missions, organisent la résistance en usant des moyens visibles et/ou invisibles. Parmi eux, il y a des leaders des partis et formations politiques, des leaders des organisations de la société civile, des intellectuels, des
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