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Il est toujours lucide quand il prend la parole. Ses propos ne laissent personne indifférent. Défenseur acharné d’un Etat de droit doté d’institutions démocratiques fortes, il estime qu’au Cameroun, les espaces de libertés sont très réduits, et que le contexte politique est hostile au renouvellement de la classe politique dirigeante. Aussi pense-t-il qu’il faudrait revoir notre architecture constitutionnelle qui constitue la fondation de l'Etat nation et de l’Etat de droit que nous voulons construire. Faute de quoi nous continuerons à courir derrière le développement, la démocratie et à faire en sorte que les détracteurs de notre pays et du continent africain continuent de penser que nous ne sommes pas encore mûrs pour la démocratie. Son regard sur la situation de certains pays est sans concession. Pour lui, «les pays Africains qui tirent le continent vers le bas sont gérés par des autocrates octogénaires, qui ont une conception rudimentaire et moyenâgeuse du pouvoir politique». Tout n’est pourtant pas perdu pour ces pays, il suffit que leurs citoyens prennent conscience de leur situation et s’engagent activement pour que les choses changent.

On peut facilement suivre la trajectoire intellectuelle de Maurice Kamto, cet intellectuel impertinent qui a décidé de se jeter dans l’univers politique, celui des gladiateurs où tous les coups sont permis. En entrant en politique, tout laisse à penser qu’il voulait prendre à contre pied Jean-Paul Sartre qui affirmait dans Les Mains sales que l’intellectuel n’est pas un homme d’action. Visiblement, il brûlait de mettre en pratique ses idées. Dans son ouvrage Déchéance de la politique, il avait, plusieurs années plus tôt, proposé une recette pour la résolution du « problème anglophone » qui se pose au Cameroun d’aujourd’hui avec acuité. A la page 226 de ce livre, on peut lire : « l’attention portée à la formulation des revendications des groupes, minoritaires ou non, est en soi un début de solution à la crise de la République. La formulation, après écoute, d’une réponse conçue comme moyenne des demandes catégorielles ou grégaires achèvera de conforter, et la République menacée, et les identités inquiètes ». Entretien à bâtons rompus.

Marches, boycotts, meetings, pétitions, communiqués et conférences de presse, villes mortes, pays mort et désobéissance civile…dans la plupart des États d’Afrique subsaharienne,  principalement dans les pays d’Afrique centrale, l’opposition et les forces progressistes ont tout essayé. Sans succès, c’est-à-dire sans arriver à inverser le rapport de force leur permettant
d’accéder au pouvoir. Les raisons de ses échecs récurrents sont multiples : fraudes électorales organisées par les régimes en place, organisation d’élections par une administration partisane,
environnements politiques contraignants, querelles de personnes, divisions des partis politiques et des opposants, mesquineries entre leaders, etc. Elles entraînent des conséquences qui
contribuent le plus souvent à perpétuer les régimes en place que tous les opposants prétendent combattre.

L'Assemblée nationale a délibéré et adopté, le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit:

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