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Manières de voir

L’étrange rhétorique des prisonniers d’élite de Paul Biya

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Une vingtaine de prisonniers « pour corruption »,  issus des plus hautes sphères de l’Etat camerounais et du régime Rdpc de Paul Biya  défraie la chronique nationale et internationale depuis la fin des années 90. Leur trajectoire ressemble curieusement au mystère inverse de la transformation de l’or en boue. Hier porte-flambeaux du système, ils en sont devenus aujourd’hui les porte-misère sans s’y attendre le moins du monde. Dans le vertige de cette descente aux enfers retors de la république, ces prisonniers, par intermittence, laissent échapper leurs états d’âmes.  Secrétaires Généraux de la Présidence de la République, Ministres d’Etat, ministres et secrétaires d’Etat, directeurs d’entreprises publiques et parapubliques, ils nous ont ainsi habitués à une littérature singulière. Je la nomme ici sous l’expression d’  « étrange rhétorique » pour cerner ce qui en elle, échappe tantôt au bon sens, tantôt aux normes de la rationalité politique moderne, tantôt encore aux attentes du peuple camerounais en termes de vérité et de justice.  De même, je nomme ces pensionnaires d’un genre spécial, « prisonniers d’élite de Paul Biya »,

Mise à jour le Lundi, 11 Juin 2012 06:32

À quand la République exemplaire?

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De la République des copains, coquins à celle des memoranda et lettres ouvertes
Depuis quelques années, l’espace démocratique chez nous s’est réduit comme une peau de chagrin. Fini les grands meetings, les manifestations de communion militante et sincère avec leurs vertus et dérives des années de braise, les joutes oratoires d’hommes politiques animés par la volonté de transformer les rêves de bien être de leurs concitoyens en réalités, les sorties de la société civile dont la passion pour le changement n’avait d’égale l’aspiration toujours persistante des Camerounais à vivre enfin dans un pays prospère, libre et solidaire.  L’inertie, la langue de bois, la péroraison creuse y ont fait leur lit. Le chantage, érigé en instrument de boussole, de guide, de grille de lecture de l’action politique, a également fait son apparition. Quelle régression démocratique dans un pays où les gens subissent au quotidien la récession tout court, dont la paupérisation n’émeut plus aucun dirigeant, la souffrance est la norme et non l’exception.
Nonobstant ces souffrances, l’inquiétude grandissante de nos jeunes compatriotes quant à leur avenir,

Mise à jour le Lundi, 21 Mai 2012 01:04

Pourquoi les africains ont-ils honte du culte de leurs ancêtres ?

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L’Afrique est le berceau de l’humanité. C’est-à-dire que les Africains sont les géniteurs de tous les 7 milliards d’hommes et de femmes qui peuplent la planète terre. Sur le plan scientifique, ceci est prouvé notamment par l’ADN. La conséquence de ce lien entre l’Afrique et ses enfants éparpillés partout dans le monde est l’exportation de la pratique religieuse africaine sur toute la planète. C’est en effet la seule véritable religion universelle du monde qui n’a eu besoin d’aucun pasteur, d’aucun missionnaire, d’aucun imam pour être présente ici ou là. C’est la seule religion qui s’est rependue sur tous les continents sans un seul mot, sans une phrase de prosélytisme ou de propagande à la recherche de convertis, sans un mort, sans la moindre violence ? La religion africaine est dès lors la mère de toutes les religions, non seulement parce qu’elle est la plus ancienne, mais aussi et surtout parce que c’est celle qui résiste le mieux au temps, à l’espace et à la virulence des nouvelles religions qui ont tout fait pour l’effacer. Mais pourquoi les Africains

Mise à jour le Mercredi, 23 Mai 2012 19:35

À quoi servent les intellectuels camerounais?

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Nombres d’auteurs m’ont précédé sur ce sujet, celui de la responsabilité des intellectuels en Afrique postcoloniale en général et au Cameroun en particulier. Mais le débat n’est pas clos et je souhaite le rouvrir dans le contexte actuel où le jeu machiavélique des institutions continue à priver les Camerounais des conditions de possibilité d’une pratique politique démocratique. On a pu remarquer ces derniers temps l’intérêt, voire la passion, d’une bonne frange de la population camerounaise pour la politique étrangère, particulièrement lors des processus électoraux,  depuis l’élection de Barack  Obama jusqu’à celle, plus récente, de François Hollande en passant par la Côte d’Ivoire, le monde arabe, le Sénégal, etc. Par exemple, Camerounais  étaient nombreux à suivre le débat entre Nicholas Sarkozy et François Hollande et à se demander si un tel face à face aura lieu un jour au Cameroun sur les programmes politiques des candidats à la présidence ?  L’absurde est que les camerounais sont obligés d’admirer ailleurs ce qu’on leur refuse chez eux ou mieux qu’ils ne pourront obtenir chez eux qu’au prix de vies humaines. C’est de ce background que se détache mon interrogation sur la responsabilité sociale de l’intellectuel camerounais aujourd’hui.

Mise à jour le Lundi, 21 Mai 2012 08:14

Code électoral : Quel recours ?

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Le 20 avril 2012 a été rendue public la loi n° 2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral. Une vive controverse a entouré le vote de ce texte à l’Assemblée nationale : les députés des principaux partis de l’opposition ont quitté l’hémicycle en signe de désapprobation lors de l’adoption en séance plénière ; les élus du parti allié au parti majoritaire à l’Assemblée nationale ont voté contre, exprimant ainsi leur désaccord de manière solennelle. Le texte a néanmoins été adopté par les députés du parti dominant, fort d’une majorité qui semble acquise une fois pour toutes sur la scène politique nationale et qui n’a cessé de s’amplifier depuis la «surprise inacceptable» de 1992, dans le cafouillage favorisé par l’imperfection des lois électorales multiples.
Depuis l’avènement du Code, la controverse n’a guère faibli. Il m’a semblé qu’il y avait lieu d’apporter quelques éléments d’analyse à ce débat portant sur un texte susceptible d’influencer profondément la construction démocratique dans notre pays,  avant de dire en quoi le chef de l’État peut, s’il le veut, créer le consensus qui n’a pu se construire autour de  ce Code.

Mise à jour le Mercredi, 23 Mai 2012 19:39

Cry, my beloved Africa

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Curriculum vitae de l'Afrique: faut-il en rire ou en pleurer?
Nom : Afrique
Prénom : Continent
Age: Berceau de l'humanité, lieu de naissance de Toumaï

Situation matrimoniale
Célibataire avec plus d’un milliard d’enfants dont plus de la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté. Des millions d’autres meurent chaque jour du paludisme et du Sida

Localisation : Au nord se trouve l’Europe ;  à l’ouest  l’Amérique du Nord;  au Sud-Ouest ;  l’Amérique du Sud ; à l’est l’Asie ; au Nord Est par le Moyen Orient. Est entourée par l’Océan atlantique, l’Océan Indien, la mer rouge et la mer méditerranée.

Missions 

Mettre mes enfants et mes ressources à la disposition des autres pour contribuer à leur développement. Refuser à jamais l’avènement des États Unis d’Afrique.

Domaines de compétence
Coups d’États, guerres, génocides, champ d’essais des armes fabriqués en Occident, lieu de déversement des déchets nucléaires produits par les Occidentaux, lieu des tests des vaccins, terrain idéologique par excellence  de fabrication et des tests des virus les plus virulents dont celui de l’immunodéficience acquise (HIV), lieu d’imposition de la démocratie version occidentale par des bombes.

Mise à jour le Mardi, 19 Juin 2012 07:37

Le courroux de l’Homme-lion de la principauté souveraine d’Etoudi

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L’homme-lion. Ainsi nomma-t-on Paul Biya le temps d’une campagne électorale orchestrée par des experts parisiens payés à prix d’or pour lui tisser une apparence d’honorabilité. La métaphore est parlante, elle saisit l’essence même du personnage, comme celle d’un autre lion d’une de nos fables d’école primaire. Le vénérable lion de la fable est fameux pour son étrange sens de la justice. Ou d’injustice, si l’on prend l’affaire par le bout de ceux qui pâtissent de la justice selon l’évangile martial du prince de céans. Réminiscence : « Les animaux malades de la peste ». Morceaux choisis : « un mal qui répand la terreur, mal que le ciel en sa fureur inventa pour punir les crimes de la terre, la Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom), capable d’enrichir un jour l’Achéron, faisant aux animaux la guerre ». On aura reconnu Jean de Fontaine, comme le pastiche qui suit, que chacun peut rattacher à une expérience personnelle dans un Cameroun où la fumeuse « lutte contre la corruption » s’étire

Mise à jour le Dimanche, 13 Mai 2012 13:01

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