
Ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler l’affaire Franck Biya ne se limite pas seulement à une histoire de millions quoique cette dimension soit révélatrice de la crise civique, sociale et politique induite par la République de l’argent et l’esprit vénal installés et distillés insidieusement et durablement au Cameroun par le Renouveau National depuis 1982. Elargir le débat en dehors de la bataille des chiffres qui l’appauvrit analytiquement et ontologiquement donne une portée sociétale profonde à ce dossier. Une façon de le faire revient à lier l’affaire Franck Biya à l’affaire Vanessa Tchatchou afin de débusquer et de dévoiler la nature profonde du Renouveau National par l’analyse des réactions, des attitudes et des discours des institutions publiques et de certains membres du gouvernement par rapport à ces deux affaires.