Crise anglophone, crise de succession, crises sociales, problème national camerounais: Le prix de la gouvernance différée des problèmes
Quand il arrive au pouvoir le 6 novembre 1982, jour où la malédiction s’est abattue sur le Cameroun et les Camerounais, il déclare qu’il ne faillira jamais, qu’il promouvra la « vraie démocratie » qui ne saurait s’accommoder des quelques formes d’oppression, de tyrannie ou de dictature, qu’il consolidera l’unité nationale et passera au stade d’intégration nationale. Enfin, qu’il aimerait que l’on retienne de lui comme celui qui a apporté la démocratie et la prospérité. 35 ans après, le bilan est catastrophique. On assiste à l’implosion du Cameroun. L’insécurité est grandissante. Le Cameroun est à nouveau dans les serres des bailleurs de fonds. La crise dite anglophone est venue titiller la proactivité de la gouvernance du Renouveau- Rdpc. Elle teste leur capacité d’anticipation. Et met à rude épreuve l’ingénierie politique des acteurs et autres entrepreneurs politiques. Les Camerounais payent ainsi le prix de la filouterie, de la roublardise et surtout de l’inertie, autrement dit de la gouvernance différée de leurs problèmes. Des solutions existent pourtant pour sortir de l’impasse actuelle. Dans cette édition spéciale consacrée
à la crise anglophone Mathias Eric Owona Nguini, Alexandre Djimeli, Jean Baptiste Sipa, Gilbert Taguem Fah, Serge Banyongen, Achille Mbembé, Guillaume-Henri Ngépi, Njoya Moussa, Roger Kaffo Fokou, Pierre Mila Assouté, jettent des regards sans fard et proposent des pistes de sortie de la crise.
Source: Germinal, n° 111, Edition spéciale.