• Full Screen
  • Wide Screen
  • Narrow Screen
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Politique Maurice Kamto explique pourquoi il a démissionné et appelle à la renaissance du Cameroun - Page 2

Maurice Kamto explique pourquoi il a démissionné et appelle à la renaissance du Cameroun - Page 2

Envoyer Imprimer PDF
Note des utilisateurs: / 0
MauvaisTrès bien 
Index de l'article
Maurice Kamto explique pourquoi il a démissionné et appelle à la renaissance du Cameroun
Maurice Kamto interdit de conférence de presse
Toutes les pages

Maurice Kamto interdit de conférence de presse

N’allons surtout pas penser qu’en introduisant le 19 janvier 2012, dans les délais prévus par la loi, auprès du sous-préfet de l’arrondissement de  Yaoundé V, sa déclaration de la tenue d’une conférence de presse qui devait avoir lieu le 25 janvier 2012 à partir de 15 heures à Feydac Hôtel, le professeur Maurice Kamto pensait un seul instant que Locko Motassi Martin, administrateur civil principal devait donner une suite favorable en lui délivrant un récépissé de déclaration d’une manifestation publique. Lui qui connaît bien la nature du régime qu’il a servi comme ministre délégué auprès du ministre de la Justice pendant un septennat et qui avait choisi de le défier, le 30 novembre 2012, en démissionnant de manière fracassante quelques jours seulement avant le réaménagement du gouvernement, survenu le 09 décembre 2011. Si l’introduction d’une déclaration de la tenue d’une conférence de presse constituait un test permettant de jauger la tolérance démocratique d’un système politique qui tient les Camerounais captifs de leur instinct de conservation, alors le professeur Maurice Kamto aura réussi à démontrer que le Cameroun est un univers de non-droit où il est impossible à certains citoyens, fussent-ils anciens membres du gouvernement, jouissant de tous leurs droits, de s’exprimer en toute quiétude face aux journaliste.

En tout cas, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé V a dit niet à la rencontre entre l’ex-ministre délégué auprès du ministre de la Justice et les journalistes. Locko Motassi Martin écrit : « comme suite à votre correspondance de référence par laquelle vous avez cru devoir déclarer la conférence de presse que vous proposez de donner le mercredi 25 janvier 2012 à partir de 15 heures à l’hôtel « Falydac Hôtel » sis à Fandena II dans le but de donner un sens à votre retrait du gouvernement ; j’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’il ne m’a pas été possible de vous le récépissé de déclaration escompté, votre de retrait de vos fonctions de ministre délégué auprès du ministre de la Justice, objet de votre communiqué en date du 30 novembre 2011, communiqué qui par ailleurs a été relayé par tous les supports  modernes de communication, ayant été clair et précis dans l’esprit du peuple camerounais à qui vous vous adressiez en général et dans l’esprit des populations placées sous mon encadrement en particulier. Aussi toute démarche visant à redonner un sens à votre « retrait » du gouvernement après bientôt deux mois, ne peut que constituer un menace à l’ordre public que je ne saurai cautionner »
Face à cette interdiction, le Professeur Maurice Kamto a choisi de rendre public la déclaration liminaire qu’il devait faire avant la phase des questions réponses. Dans ce texte Maurice dit qu’il a « pris la décision du 30 novembre 2011 pour l’avenir » et appelle à la « Renaissance nationale pour un Cameroun qui gagne ». Maurice Kamto, leader d'un mouvement politique? Vraisemblablement (Lire le propos liminaire de Maurice Kamto). Les autorités camerounaises ont-elles flairé le coup? Tout laisser à penser.
Serge Alain Ka’abessine