On s’achemine vers un phénomène « Weakileaks » à Dschang. La différence, très marginale, serait que le Weakileaks de Julien Assange fait des révélations sur la diplomatie américaine alors que dans le second cas, c’est la face cachée du RDPC et de ses représentants locaux qui se retrouve peu à peu dans la rue. Pis, les révélations ici vont  en deçà de la ceinture… Les choses se précisent au fur et à mesure de leur évolution. Aujourd’hui, on croit savoir le principal responsable de la sécession au sein du conseil municipal de Dschang. Le nom de M. Momo Kenfac est de plus en plus cité. Ce dernier, non moins président de la section Rdpc Menoua-Centre est par ailleurs conseiller municipal. C’est à ce titre qu’il lorgnerait le fauteuil très juteux (?) de maire. Selon des informations glanées à Dschang, M. Momo Kenfac aimerait être khalife à la place du khalife. Comment cela est-il possible alors que le « président Momo Kenfac » comme l’appellent ses camarades du Rdpc n’est pas le premier adjoint au maire pour espérer lui succéder automatiquement ? Une stratégie nous est révélée. « En saisissant le préfet pour un conseil municipal extraordinaire, ceux qui veulent la place du maire s’attendaient à une nouvelle élection. Celle à l’issue de laquelle le nouveau maire devait être connu.»  C’est à ce moment précis que tout allait se jouer.  Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.  D’ailleurs,  nos sources internes à la mairie laissent entendre que des divisions se sont dès lors faites ressentir au sein de l’équipe des frondeurs. Opposant au moins trois conseillers : M. Momo Kenfac, M. Donfack Baudelaire et un troisième « larron » nommé « Grand S ». Les deux derniers cités sont respectivement premier adjoint au maire et candidat malheureux face à M. Bernard Momo en 2007.

Actuellement, des données et des photos circulent abondamment. Question d’accabler l’un ou l’autre camp, davantage. Des images sur les vies extraconjugales des protagonistes, aux factures litigeuses, ce qui était jadis secret à Dschang est désormais en circulation. Reste à savoir les conséquences de leur publication sur un exécutif communal déjà fractionné.

Depuis le déclenchement de ces hostilités, presque toutes les élites de la Menoua ont déjà été mobilisées. Mais le feu ne s’est pour autant pas éteint. Le préfet de la Menoua, sollicité n’y est pas parvenu. On croyait que la stature du Vice Premier Ministre, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural allait être un adjuvant pour régler le différend. Que non ! Bien au contraire, celui-ci a été traité avec très peu d’égards lors de sa descente à Dschang en novembre dernier. Lékené Donfack, Anaclet Fomethé se seraient bien battus pour que la mairie retrouve la sérénité, précisent nos sources. Mais en vain. Nous y reviendrons. Olivier A. Ndenkop