Du haut de son fauteuil présidentiel (Fauteuil n’est pas banc, aimait à dire Laurent Gbagbo), Paul Barthélémy Biya’a Bi Nko’o alias Paul Biya ou Pôle billard en a décidé le contraire. En pourtant, Cavaye Yeguié et ses proches qui connaissaient bien les coups de tête du résident de la Ripoublique ont longtemps hésité sur l’opportunité ou non pour lui de participer à ce scrutin. D’un côté d’aucuns soutenaient qu’il n’était pas utile qu’il prenne ce risque du moment où il devait logiquement être nommé parmi les trente sénateurs dont le choix incombe au Chef des tas. A contrario, d’autres soulignaient que cette option présentait l’inconvénient de faire de lui un sénateur dépourvu de légitimité, d’où l’urgence de sa candidature. Manque de pot, notre Cavalier yéyé a été déclaré non partant par le président du Rassemblement démoniaque des pilleurs du Cameroun (Rdpc). Elimination qui a brisé le rêve de Cavaye Yeguié Djibril de devenir le président du Sénat. Lui qui se targue d’une loyauté à toutes épreuves à la tête de l’Assemblée nationale depuis 1992, une qualité que le résident de la Ripoublique n’a pas trouvée indispensable au Sénat. Lot de consolation, Paul Biya l’a maintenu comme président de la Chambre d’enregistrement de Ngoa Ekelle.
Pour cette première élection sénatoriale au Cameroun, le Rdpc( le Rassemblement des pilleurs et des casseurs) a misé sur les anciens ministres et autres vieux de la vieille que sont Achidi Achu Simon, François Xavier Ngoubeyou, Luc Rene Bell, Anong Adibime, Benjamin Amama, Charles Sale, Isabelle Tokpanou, Jean Badel Ndanga Ndinga, Mme Mompea Marie Claire épouse feu Edmond Moampéa Mbio, Delphine Medjo, Sylvestre Nna Ondoua, Ngole Ebom John. Pour mieux conquérir la région de l’Ouest considérée comme une région des opposants, le président national du Rdpc a copté les candidatures des chefs traditionnels de la région. Aussi Honoré Djomo de Bandjoun et Max Pouokam de Baham. Au grand dam des brailleurs tels que Messanga Nyamding et Pius Ottou et des jeunes loups aux dents longues et très aiguisées représenté par un certain Charles Ateba Eyene. Rdpc oyiéééééééééééé !
Si vieillesse pouvait, si jeunesse savait. L’adage est bien connu. Mais le résident de la Ripoublique a bien réussi a nommé un sénile à la tête de la police camerounaise. Ces derniers jours, Martin Mbarga Nguele, 82 ans et pas toutes ses dents semble en super forme. Désormais, sur une de ses décisions ubuesques, il a interdit désormais à tout usager de la route de s’arrêter même une seconde devant le bâtiment qui abrite la Délégation générale à la sûreté nationale sis à Yaoundé Nlongkak. Pis, son oukase étend son interdiction jusqu’à la devanture des services du gouverneur du Centre qui abrité des bancs publics. Sur lesquels les Yaoundéens un peu las sont interdits de s’asseoir avant midi. Motif évoqué par le super mange mille (mange millions), ses usagers statiques font partie de personnes qui dealent avec ses collaborateurs pour obtenir contre espèces sonnantes et trébuchantes, des passeports illico presto.
Pour faire appliquer sa décision, des flics sont chargés de chasser toutes les personnes qui s’égarent devant l’enceinte de la Dgsn ou daignent s’asseoir sur les bancs publics. Le Cameroun, c’est vraiment le Cameroun. En tout cas, du côté de la magistrature, pour arrondir leurs fins de mois pourtant pas si difficiles, des magistrats camerounais viennent de trouver une astuce simple : les descentes sur le terrain. Celles-ci impliquent qu’ils aillent voir de visu un pan d’une affaire qui semble leur échapper. Seulement, chacune de ces descentes non compris le transport coûtent la bagatelle somme de 80000 Fcfa aux parties en conflits. Somme qui va droit au cœur des poches des hommes de lois. Conséquence, pour multiplier les gains, ces magistrats les multiplient-elles. Les justiciables du tribunal de Premier instance d’Ekounou à Yaoundé dénoncent particulièrement l’appétit d’une dame juge en provenance de Bafoussam. Elle qui s’est faite la spécialiste des descentes sur le terrain particulièrement lucratives. « Elle doit être dans les tontines », arguent-ils. Non sans en appeler au ministre de la Justice, pardon au sinistre de l’injustice au secours des justiciables qui ne demandent pas à être spoliés de la sorte.
Maheu