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Société

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Construire la démocratie à partir des problématiques locales

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Dans le cadre des orientations thématiques et conformément au plan stratégique et au plan d’action annuel de l’espace de la parole et de la citoyenneté dénommé La Grande Palabre, Jean-Bosco Talla, point focal de cette plateforme de discussion a procédé, le 30 avril 2014, à Bamenda, dans la salle de conférence de BCC (Bamenda City Council), sis au Commercial Avenue, au lancement de la phase pilote du projet Construction de la démocratie à partir de la base et des problématiques locales. Ce projet est le fruit d’un partenariat entre La Grande Palabre et Dynamique Citoyenne (DC), réseau regroupant plus de 100 organisations de la société civile camerounaise. 50 personnalités invitées ont pris part à cette cérémonie de lancement. Les femmes et hommes des médias y prenaient également part. Madame Yang Ghislaine, observatrice de Dynamique Citoyenne, dépêchée à Bamenda par les responsables de DC, a suivi les travaux de bout en bout.
À cette occasion, de 11 h à 15 h 45 mn, une discussion publique a été organisée autour du thème : Democracy and The Minority Question : The Case of The English Subsystem of Education in Cameroon.

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:04

"Le Renouveau est peut-être un vaste malentendu, une erreur originelle, pour ne pas dire un mythe pour idiots"

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altMonsieur Jean-Bosco Talla, nous vous avons perdu de vue depuis plusieurs mois, où est passé Germinal ?
Il serait judicieux de faire le distinguo entre ma personne et l’organe d’information que je dirige. Je suis bien présent dans l’espace public aussi bien à travers mes interventions chez des confrères qu’à travers mes activités, notamment dans le cadre d’un espace de la parole et de la citoyenneté, La Grande Palabre, que nous animons mensuellement depuis plus de trois ans. Ceux qui m’ont perdu de vue ne suivent peut-être pas nos activités.
Peut-être voulez-vous parler de l’absence de la version papier de Germinal dans les kiosques. En réalité, compte tenu de notre trésorerie, de notre implication dans plusieurs projets, notamment la coordination de trois ouvrages, l’animation du secrétariat et l’édition des ouvrages aux  éditions Terroirs et notre implication dans les activités de certaines organisations de la société civile camerounaise, nous avons décidé de suspendre momentanément la production de la version papier. Ces derniers temps, Germinal paraissait pourtant en ligne. Dans les tout prochains jours, Germinal reviendra dans les kiosques.

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:24

Pourquoi faut-il protéger les droits fonciers des communautés?

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Le monde est désormais dans une ère marquée par une compétition farouche pour l'accès à la terre et aux ressources. L'exploitation forestière, pétrolière et minière, la chasse sportive, les agro-industries, les  grands projets d'infrastructure et, de plus en plus, les projets de séquestration du carbone, sont en effet demandeurs d'espaces de plus en plus grands, généralement localisés dans les zones rurales. Desservie par sa réputation de continent le plus pourvu en terres arables vacantes, l'Afrique est l'objet de convoitises multiples d'acteurs divers, étrangers ou locaux. Cette course à la terre et aux ressources est permise par l'Etat, qui y voit un vecteur de croissance économique. De nombreux Etas africains  aspirent en effet à devenir, à leur tour, des puissances économiques émergentes, grâce à l'intensification de l'exploitation de leurs ressources naturelles. Dans ce contexte d'augmentation sensible des investissements sur la terre, il est crucial de renforcer la reconnaissance et la protection des droits des communautés sur la terre et sur les ressources, pour au moins trois raisons, qui semblent essentielles aux défis auxquels l'Humanité fait face aujourd'hui :
1. La paix et la stabilité au niveau local et national. La sécurité alimentaire des populations rurales repose sur la terre, et l'agriculture familiale a toujours joué un rôle central dans l'approvisionnement des grandes villes en denrées alimentaires.

Mise à jour le Jeudi, 02 Mars 2017 23:25

Indignation et condamnation: cet homme est horrible

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Eric Lembembe, journaliste, homosexuel connu et reconnu a été sauvagement assassiné, pendant le week end du 13-14 juillet 2013.. Notre silence dans nos journaux, sur nos sites internet, sur 237médias...signifie-t-il que nous cautionnons cet acte odieux, sauvage, digne des barbares et anthropophages de la nuit des temps?
La position des anti-homosexuel(les) ou des homophobes proclamés, qui ont souvent envoyé des SMS pour menacer les défenseurs des droits des homosexuels au Cameroun, serait très instructive.

Mise à jour le Samedi, 31 Août 2013 07:45

Eloge d’Eric Lembembe ou L’insoutenable criminalité de l’homophobie

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Il y a quelque chose de paradoxal dans l'homophobie institutionnelle et sa variante sociale au Cameroun, comme du reste, en d'autres lieux, en Afrique. Les brigadiers d'une supposée authenticité sexuelle africaine s'arrogent le droit de vie ou de mort sur les minorités sexuelles, au nom d'une morale sacrée de la normalité sexuelle. Il ne suffit plus seulement d'infliger l'ostracisme à l'homosexualité, la cantonner à la marginalité des zones de non droit sexuel. La morale de la bien-pensance sexuelle en est à présent arrivée à requérir, dans une complète impunité, ou une passivité complice, la vie même des homosexuels ou de ceux qui défendent leurs droits à la différence sexuelle.
Le drame se dit ainsi qu'il suit : au nom de l'impératif supposé moral de préservation de l'hétérosexualité, les gardiens de l'orthodoxie hétérosexuelle conçoivent apparemment qu'on puisse brutaliser et donner cruellement la mort à quelqu'un parce que ses activités sexuelles privées sont soudain perçues comme une menace existentielle !
L'assassinat d'Eric Lembembe, comme celui Noxolo Nogwaza, en Afrique du Sud, de David Kato, en Ouganda, dans une Afrique qui se proclame gardienne du droit à la vie contre un supposé colonialisme sexuel venu d'occident, vient rappeler qu'une morale, fut-elle sexuelle, qui justifie le meurtre de l'autre, en vertu de sa seule différence, sexuelle, ethnique, raciale, n'est pas autre chose qu'une simple justification du culte de la mort.

Mise à jour le Samedi, 31 Août 2013 07:44

Témoignage : « J’ai vu de mes propres yeux des êtres humains traités comme des animaux »

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Une Franco-camerounaise, Me Lydienne Yen Eyoum, partage son quotidien avec les rats, cafards, bandits de grand chemin, à la prison centrale de Kondengui, l’une des geôles les plus infectes de Paul Biya
Lydienne Yen-Eyoum, avocate franco-camerounaise dont mon confrère Charrière-Bournazel et moi assurons la défense, est détenue à la prison de Kondengui à Yaoundé depuis 3 ans. Les autorités camerounaises l’accusent, sans le prouver, d’avoir détourné des fonds publics alors qu’elle assurait la défense de l’État du Cameroun qui l’avait mandatée pour récupérer une énorme somme due par la filiale d’un établissement bancaire. Elle clame son innocence et affirme en outre que c’est au contraire l’État camerounais qui lui doit des sommes colossales au titre de ses honoraires.
L’arrestation en janvier 2010 de cette femme de 53 ans s’est faite dans ces conditions spectaculaires : des dizaines d’hommes en armes déployés autour de sa maison de Douala l’ont interpellée début janvier 2010, mitraillettes au poing, comme s’il s’était agi d’une terroriste susceptible de faire sauter le pays. Cette arrestation ne pouvait qu’être spectaculaire car elle devait marquer les esprits : c’est en effet dans le cadre de l’opération dite « Épervier » que cette interpellation a eu lieu : Paul Biya, président du Cameroun de façon ininterrompue depuis plus de 30 ans (au prix de quelques petites manipulations constitutionnelles) a décidé de faire bonne figure et de montrer à la communauté internationale (FMI et autres pourvoyeurs de fonds) qu’il luttait contre la corruption qui ronge le pays.

Mise à jour le Vendredi, 01 Mars 2013 12:16

Prisons camerounaises: des univers surréalistes

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Multiplication des gardes à vue abusives: Les suspects obligés de payer pour être libérés
Menacé, torturé, gardé à vue en compagnie des accusés pendant cinq jours à la brigade de gendarmerie de Pk 14 à Douala, Benjamin Ndongo dit avoir versé une somme d’argent pour recouvrer la liberté. Ce qu’interdit le code de procédure pénale.
"Mon grand frère qui vit en Europe m’avait envoyé de l’argent pour acheter une maison d’une valeur de douze millions de Fcfa. J’ai contacté des démarcheurs qui m’ont trouvé une maison. La vente devait se passer devant notaire. Mais, on a constaté que les démarcheurs étaient des bandits parce que le notaire a dit que cette maison n’était pas en vente. Alertés, les éléments de la brigade de Pk 14 interpellent les gars. A ma grande surprise, le commandant me fait aussi arrêter sous le prétexte que j’ai beaucoup d’argent. Ils m’ont gardé dans la cellule des gars, me giflaient et menaçaient de m’envoyer en prison", raconte Benjamin Ndongo.

"Suspects, vaches à lait"
Au cinquième jour de détention, pendant que les accusés sont transférés en prison en ce matin du mois d’août 2011, Benjamin, affaibli, se résout à se plier aux exigences des forces de maintien de l’ordre. "Le commandant disait qu’on lui donne sa part d’argent, que j’ai un frère qui joue au ballon. C’était du harcèlement. Je leur ai donné 150.000 Fcfa pour qu’ils me laissent", précise-t-il.

Mise à jour le Vendredi, 01 Mars 2013 09:35

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