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Manières de voir

Y'en a marre des jouisseurs qui nous gouvernent !

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Le monde est en crise. Ailleurs, les dirigeants se tuent à la tâche, cherchent les voies et moyens de se tirer d’affaire. Chez nous, nos gouvernants jouissent de leurs privilèges et tant pis pour les citoyens. Il faut que ça change !
Face à la crise économique, de nombreux pays européens ont décidé de réagir. Ils adoptent çà et là un train de mesures pour juguler le marasme économique actuel dans le vieux continent. En France, par exemple, le Premier ministre, François Fillon, a présenté le 7 novembre dernier un plan d’austérité dont le but, selon lui, est d'économiser 100 milliards d'euros pour arriver à zéro déficit d’ici 2016.
D’une part, le gouvernement français envisage l’augmentation des recettes de l’Etat à travers de nouveaux impôts et, d’autre part, la réduction des dépenses publiques. Parmi les mesures qui visent à diminuer le train de vie de l’Etat, on peut citer la décision symbolique de geler les salaires du chef de l’Etat et des ministres jusqu’en 2016.
Mise à jour le Vendredi, 25 Novembre 2011 07:39

L’Etat tribal

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Le 28 avril 2005, Aloysius Embwam, 25 ans, étudiant en sciences de l’environnement (voir photo), retournait d’une rencontre avec son directeur de thèse de maitrise. Jour fatidique pour lui, car ses camarades étudiants étaient en grève. Ils se rebellaient contre la nouvelle liste d’admission à la nouvelle faculté de médecine envoyée de Yaoundé, et qui avait néantisé la liste publiée auparavant par le jury de professeurs de l’université de Buéa. La liste de Jacques Fame Ndongo, ministre de l’enseignement supérieur, au contraire de celle qui fut publiée auparavant, était emplie de noms bétis, qui n’avaient parfois pas été admis dans la liste de l’université de Buéa, tandis que de nombreux noms non-béti d’abord admis sur la liste de Buéa, étaient soudain recalés. Routinier tribalisme administratif que pratique le régime de Biya, dirait tout Camerounais ici, seulement, cette fois, ce fut l’étincelle qui embrasa tout, et fit le chancelier inviter la gendarmerie sur le campus. De nombreux étudiants, dont Eloysius Embwam furent ainsi abattus. Lui fut exécuté à bout portant dans la nuque

« I do so swear » ou la malhonnêteté politique de Biya

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Les faits
A chaque prestation de serment, à la question du Président de l’Assemblée Nationale « vous engagez-vous sur l'honneur à remplir loyalement les fonctions que le peuple camerounais vous a confié et jurez-vous solennellement devant Dieu et devant les hommes de consacrer toutes vos forces à conserver, protéger, défendre la Constitution et les lois de la République du Cameroun, à veiller au bien général de la Nation, soutenir et défendre l'unité, l'intégrité, l'indépendance de la patrie camerounaise », Biya répond en anglais : « I do so swear ».
Ce serment de la République du Cameroun dispose de plusieurs implications : C’est d’abord un serment de fidélité qui engage la Loyauté de celui qui le prête (en l’occurrence Biya) envers une autre entité objet du serment (peuple camerounais). C’est aussi un serment mystico-religieux compris dans l’action de jurer ou de faire un engagement solennel devant Dieu. C’est par ailleurs un serment politique au sens de la fraternité engageant le Président à conduire les Camerounais vers un

Paul Biya réélu : une tragédie pour le Cameroun, une honte pour la France

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Sans surprise, Paul Biya, dictateur camerounais depuis 1982, s’est accordé vendredi 21 octobre une victoire électorale en trompe-l’œil. « Le scrutin du 9 octobre était truqué dès le départ et son déroulement n’a fait que confirmer les craintes émises de toutes parts », déplore Eva Joly. Même les Etats-Unis sont sortis de leur réserve diplomatique pour estimer que l’élection était entachée « d’irrégularités à tous les niveaux ». Qui peut croire à ce score de 78 % au premier tour, avec une participation des deux tiers, pour ce roi fainéant, ce pilier de la Françafrique, qui ne fait plus illusion qu’à l’Elysée ?
Alain Juppé a osé dire le 11 octobre à l’Assemblée nationale que ces élections s’étaient déroulées « dans des conditions acceptables ». « Acceptables », l’interdiction des manifestations publiques, les votes multiples, les scrutateurs expulsés de certains bureaux de vote? « Acceptables », la commission électorale soi-disant indépendante mais nommée par le président, les deux tiers des électeurs potentiels non-inscrits sur les registres électoraux, le déséquilibre immense dans les moyens
Mise à jour le Lundi, 04 Juin 2012 21:49

La Citadelle des Enflures

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Le climat politique postélectoral au Cameroun est dorénavant au centre de toutes les attentions et pour les observateurs patentés de l’Afrique subsaharienne, notre pays ne serait pas différent today d’une bombe à retardement, certains ayant même probablement déclenché déjà le chronomètre du compte à rebours vers une hypothétique déflagration, tandis que d’autres touchent du bois ou se signent d’abondance, quand ils n’allument pas des cierges, pour que rien de tel ne se produise au voisinage nord de la latitude zéro. Entre la sophistiquée réalité camerounaise et ses représentations opérant dans l’espace des opinions les plus répandues sur l’ampleur de la volatilité ou de l’apathie présumée des myriades vert-rouge-jaune ployant d’une aube à l’autre sous le joug de la Frustration et de la Déception, il y a cependant plus que tout un monde, pour paraphraser la formule consacrée. Les biais optiques trempés dans le plâtre des constructions intellectuelles triviales ne manquent point à ce propos et ces distorsions plombent singulièrement maints discours s’avançant parés du diadème du sens dans la palabre publique ainsi ouverte par les circonstances.

Mise à jour le Lundi, 11 Juin 2012 06:37

L’Afrique au XXIe siècle : une conversation de bistrot

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Le XXIe siècle sera-t-il africain ? Axelle Kabou qui a publié, cette année, un essai intitule comment l’Afrique en est arrivée là, chez L’Harmattan, tente de clarifier cette question en s’appuyant sur son expérience internationale en prospective. Elle analyse les représentations dominantes des trajectoires de l’Afrique au cours de ce siècle  en les situant dans un contexte global. Elle montre qu’à  la résurgence du thème de la  renaissance africaine  répond celle de la régénérescence du monde. Derrière ces paravents, l’Afrique, adossée à ses partenaires étrangers, effectue, par certains aspects inquiétants, un retour au XIXe siècle. Faute d’exister, ce continent n’a, pour l’instant  que des avenirs, pas de futurs.
Les ravages de l’afro-ferveur

Le XXIe siècle sera-t-il africain ? Qu’importent, au fond, les réponses à cette question vague ? Les perceptions de « la place de l’Afrique dans le monde » sont passées du noir funéraire au rose bonbon, en l’espace d’une petite décennie. Cette révolution chromatique mérite bien quelques commentaires.
En effet, condamnée, hier encore,
Mise à jour le Jeudi, 13 Octobre 2011 04:46

« Le Biyaïsme », l’électoralisme et la démocratie camerounaise

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Dans un écosystème socio-politique, le temps est une des choses qui lie un régime au peuple, au politique et à l’idéal démocratique. Il est le médium par et à travers lequel on saisit la nature profonde d’un régime, le lien qui s’établie entre celui-ci et le peuple puis, ce que son règne, en longue période, fait du politique et de l’idéal démocratique.
Renouveau National et électoralisme : une union sacrée
Arrivé au pouvoir sans passer par le vote du peuple camerounais, une des caractéristiques du « Biyaïsme » est le fait d’avoir transformé le moment préélectoral et l’acte de voter en moyens de sanctuarisation de sa gouvernance et de perpétuation de l’autocratie afin que le pouvoir acquis en 1982 sans le concours du vote, se maintienne grâce à un vote et à son moment ritualisés en obstructions démocratiques : c’est l’électoralisme. C’est-à-dire la transformation des scrutins en schèmes démocratiques indépassables alors que ceux-ci (les scrutins), dans la conception du Renouveau national, ne sont que des moments intermittents de crispation,
Mise à jour le Mercredi, 12 Octobre 2011 06:07

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