Ö rage, ô désespoir… À quelques encablures de la présidentielle de 2018, certaine, mais lointaine, le Cameroun de Paul Biya et le Renouveau sont en passe de décrocher le titre très peu envié de démocrature ignominieuse la plus bête du monde, hors catégorie.
Non contents de bénéficier de la totalité des pouvoirs et de leurs médias enrégimentés qui ont une fâcheuse inclination à confondre propagande et information, nos gouvernants ont l’habileté de se poser en victimes pour mieux écraser ceux qui ne voient pas les choses de la même façon qu’eux. Ils considèrent tous les rapports dressés par les organisations nationales et internationales des sociétés civiles, toute discussion, tout point de vue opposé comme une agression contre eux. À telle enseigne qu’une moindre critique, une petite étincelle suffisent pour enflammer leur paillote intellectuelle.
L’auteur n’est pas jugé sur ce qu’il dit, mais sur ce que l’on déduit de lui. Des croix rouges sont vite tracées sur sa porte et sur les murs de sa masure, accompagnées d’écriteaux qui ne laissent aucun doute sur les intentions