Le vide se creuse de plus en plus autour du président Paul Biya. Certes le nombre des postes dans ses différents gouvernements est croissant. Mais une chose reste certaine, c’est que les vrais intimes de l’ « Homme Lion » ont déjà définitivement pris leur retraite et reposent désormais dans l’au-delà. Cette liste déjà constituée des noms du Général Bénaé Mpecké, de René Owona de Georges Ngango.
Depuis le 15 mars 2010, Paul Tessa s’y est ajouté. Ce natif du Département de la Menoua à l’Ouest du pays s’est éteint à l’hôpital de la caisse de Ngousso à Yaoundé, juste 24 heures après être retourné d’un voyage dans son village Formée.
Né le 10 août 1938, Paul Tessa qui avait la taille de deux cubes ajustés fut très proche de Paul Biya. Les deux hommes avaient fait leurs études secondaires ensemble au Collège Général Mixte de Yaoundé. Ministre d’Ahidjo, il est récupéré par son ancien camarade de collège et nommé Directeur général de la Sopecam en 1988, Il le propulse SG de la présidence de la république l’année suivante puis ministre des Travaux publics en 1989.
Comme « en politique on ne lâche pas les vieux amis » Paul Tessa est nommé président de la Commission nationale anti Corruption-Conac-dès sa création en 2006. Il sera suivi dans ce long voyage sans retour par Ferdinand Léopold Oyono.
Ferdinand Oyono: Le Vieux Nègre accroche sa médaille
L’information commence sous la forme d’une rumeur dans certains milieux de Yaoundé. Les hommes introduits susurrent que Ferdinand Léopold Oyono est tombé lors d’une manifestation au sommet de l’État et il ne s’est plus relevé. La nouvelle de cette mort pas très surprenante en raison de son âge et du délabrement de sa santé physique est confirmée le 10 juin 2010. Paul Biya perd ainsi un homme qui aura été de tous ses déplacements depuis plusieurs années. Né en 1929 à Ebolowa dans la province du sud Cameroun. Et après des études de droit à l’université Sorbonne en France Ferdinand Oyono retourne au Cameroun. Il y entame une carrière de haut fonctionnaire. Il est en poste à Paris en 1972 lorsque Main basse sur le Cameroun de son ancien « ami » Mongo Béti est interdit par le ministre français de l’Intérieur Raymond Marcellin.
Ayant représenté le pays aux Nations Unies, en Algérie, en Lybie, en Grande-Bretagne et en Scandinavie, Le vieux nègre et la médaille reviennent au pays pour occuper charges ministérielles.
Sa disparition le 10 juin dernier constitue une perte presque insurmontable pour Paul Biya avait qui il partageait la passion du Songo’o, un jeu très prisé en région Eton.
Bénaé Mpeckè : le fidèle
Fidèle par est les fidèles de Paul Biya, le général Bénaé Mpeckè est mort le 27 février 2007, après René Owona et Tsanga Abanda. LA mort l’avait surpris dans son village natal. Homme de main de Paul Biya depuis le coup d’État manqué d’avril 1984, Benaé Mpecké, alors colonel, aurait été l’un des acteurs ayant contribué à l’échec de la tentative de déstabilisation des institutions républicaines. Son rôle auprès de Paul Biya était à la fois officiel et mystique. Il était aussi opérateur économique.
Né en 1930, Blaise Bénaé Mpécké était lauréat de la deuxième promotion de l’Emia (École militaire interarmées).
O.N et Maheu