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La fin d'une génération. Pour qui sonne le glas - Page 5

La fin d'une génération. Pour qui sonne le glas - Page 5

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Index de l'article
La fin d'une génération. Pour qui sonne le glas
Prémonition d’une fin de génération
La stratégie du caméléon
Gilbert Andzé Tsoungui: Le bourreau des nationalistes
L’aloi du sérail
La fin des espérances
La décimation du dernier carré présidentiel
Les empêcheurs de piller et de tuer en rond
Mongo Beti: le voltaire camerounais
Mgr Paul Verdzekov: Un Grand Homme de Dieu
Mgr André Wouking
Samuel Eboua : le sage
Engelbert Mveng: Itinéraire prométhéen d’un prophète incompris
Pierre Meinrad Hebga: la dialectique de la foi et de la raison
Toutes les pages
L’aloi du sérail
Sans être de proches  intimes, certains fidèles du régime de Paul Biya ont quitté la scène. Ce qui ne va pas sans soucis pour les compagnons restés accrochés au pouvoir.
Calme et effacé, Bernard Eding, l’ancien Directeur général de la Société nationale de raffinerie du Cameroun (Sonara), voit sa consécration à ce prestigieux poste coïncider  avec l’accession au pouvoir de Biya, en 1982. Au regard de son parcours académique et professionnel, ce fils de la Sanaga maritime dans la Littoral est,  au sens plein du terme, un pétrolier.  Né le 5 mars 1940 à Edéa, il va en France, après l’obtention, au Lycée Général Leclerc de Yaoundé, de son Baccalauréat, option mathématique,   poursuivre ses études en chimie. Brillant esprit, il travaillera dans de nombreux projets de construction d’unités de raffinerie en Afrique comme en Europe. Il a par exemple contribué,  de manière significative, à la mise sur pied de la Sonara et de la Sogara  au Gabon, sans oublier qu’il a participé à la recherche exploration-production du groupe Elf Serepca. C’est cet homme à la tête bien faite qui est dans certains milieux perçu comme un "collabo complice passif" du pillage de nos ressources  qui meurt le 25 juin 2002, à l’âge de 62 ans.

Claude Ondobo Ndzana, que la jeune garde des scribouillards de la presse camerounaise aujourd’hui ne connait pas, était un des pionniers du journalisme camerounais. Cet homme de culture qui s’en est allé à l’au-delà le 15 août 2002 à Paris, est un pur produit du collège Vogt où il obtient son baccalauréat avant de s’envoler pour l’Afrique du Nord. Devenu journaliste et licencié en sociologie, il poursuit son périple épistémologique en Belgique et obtient un Doctorat en communication. Il retourne au Cameroun au lendemain de la réunification et officie comme rédacteur en chef à la radio diffusion du Cameroun. En 1978, il entre à l’Unesco, et initie plusieurs projets dont certains pour son pays tels que l’implantation de 15 radios communautaires au Cameroun.

Pas très connu aussi, celui qu’on appelait "M. le diplomate". Simon Nko’o Etoungou, puisqu’il s’agit de lui, est originaire de Meyomessala dans la région du sud Cameroun. Avant d’être nommé ambassadeur du Cameroun en France, il a occupé plusieurs fonctions dans la haute administration. Il est décédé trois jours avant son compatriote Ondobo Ndzana, c’est-à-dire le 12 août 2002, dans la même ville.

Loin d’être exhaustive, on ne saurait oublier les noms de Salomon Nfor Gwé ou Fonka Shang Lawrence. Le premier a été enseignant à l’École normale supérieure (Ens), en dépit de sa maîtrise en théologie, puis secrétaire d’État à l’Agriculture jusqu’en 1985, date à laquelle il se voit confier le Comité national des droits de l’homme cumulativement avec ses fonctions de Sg de la Chambre d’Agriculture. Décédé le 30 juin 2002, beaucoup retiennent de lui qu’il n’a pas su user de l’instrument qu’était ce Comité. Pour ce qui est du second, il a été sous le régime de Biya, président de l’Assemblée nationale.
Connu ou non, jeune ou vieux, beaucoup de proches de Paul Biya dont l’ascension s’est observée sous le régime du Renouveau sont en train de quitter la scène les après les autres, sonnant ainsi la fin d’une époque.
Simon Patrice Djomo

 



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