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Crise anglophone et échecs des mouvements sociaux protestataires: A qui la faute? - La faute à certains médias

Crise anglophone et échecs des mouvements sociaux protestataires: A qui la faute? - La faute à certains médias

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Index de l'article
Crise anglophone et échecs des mouvements sociaux protestataires: A qui la faute?
La République en haillons !
Crise anglophone ou 31 ans d'échec de la politique d'intégration nationale
Des erreurs stratégiques qui plombent la Lutte pour le changement!
Les voies de sortie démocratiques
Du pareil au même
Joshua Osih: Une entourloupe périphérique inefficace
La faute à certains médias
Mathias Eric Owona Nguini: Construire des mouvements sociaux d'envergure nécessite une expertise
Crise anglophone et stratégie de diabolisation
Toutes les pages

La faute à certains médias
La ficelle est trop grosse. Elle ne peut tromper que des non-initiés qui consomment à longueur de journée des « informations » publiées par certains journaux. Avec la crise anglophone, les lecteurs ont assisté ces derniers temps au déploiement par le régime de la machine de manipulation et de propagande, l’objectif clair comme l’eau de roche, étant de préparer l’opinion publique avant l’arrestation des meneurs et acteurs du mouvement social de protestation organisée dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Ensuite, il fallait les diaboliser avant une éventuelle et presque certaine condamnation. Tout le monde sait qu’au royaume de Paul Biya, la présomption de culpabilité est la règle, la présomption d’innocence l’exception. Ces protestataires sont donc présumés coupables.
C’est un secret de polichinelle, des hommes du régime, dans des voitures CA, sont allés, il n’y a pas longtemps, de rédaction en rédaction à la rencontre de certains directeurs de publication à qui ils ont remis des documents, mieux des « papiers » à publier et bien sûr…de l’argent, beaucoup d’argent.
Depuis le déclenchement de cette crise relative à la question anglophone, les lecteurs avisés ne sont plus étonnés de constater que certains titres des journaux sont identiques ou qu’un même « papier » est publié par plusieurs rédactions avec des signatures différentes et sans qu’aucune plainte ou protestation pour plagiat ne soit formulée. On comprend pourquoi ceux-ci ne se bousculent plus devant les kiosques pour acheter les journaux.
Que voulez-vous, les responsables des journaux ont des charges à supporter et ils ne peuvent ni compter sur la vente au numéro ni sur les rentrées publicitaires pour joindre les deux bouts. Seul le recours au subterfuge et à la compromission est salutaire et permet de maintenir la tête hors de l’eau.
Ces scènes sont observables chaque fois qu’une crise majeure frappe le Cameroun, mieux chaque fois que les autorités camerounaises ont quelque chose à cacher ou veulent soigner leur image.
Cette fois-ci, les pouvoirs publics ont même poussé le bouchon trop loin en faisant en sorte que le Conseil national de la communication interdise à certains médias tout débat sur le fédéralisme et la sécession.
Avec le phénomène Boko Haram, les lecteurs avaient bu la manipulation médiatique jusqu’à la lie. Le régime avait mis le paquet afin que certains journaux inondent l’opinion publique « d’informations » favorables à ses visées, fabriquées dans des officines de propagandes.
Les lecteurs Camerounais ne sont plus dupes.
Ikemefuna Oliseh