Les sévices présidentiels
On veut bien prendre les propos de Joseph Anderson Le publiés dans Mutations du 26 avril 2016, comme des paroles d’Évangile, quand il écrit ; «il faut […] rendre grâce au Ciel d’avoir fait don au pays d’un chef d’État, son Excellence Paul Biya, pour son management d’État si avisé, son énergie si débordante et sa sagesse si légendaire au service de la Nation à laquelle il a consacré pour son édification, en vue de son émergence »
C’est vrai les Camerounais ont, depuis 34 ans, été victimes de nombreux sévices rendus par Paul Biya. De sorte que de nos jours, ils peuvent rendre grâce à celui qui leur permet au quotidien d’avoir, l’eau, les médicaments, les routes, l’électricité, brel d’avoir le minimum vital.
Titus Edzoa, avait déjà parlé du vrai Paul Biya aux Camerounais. Dans une interview accordée, après sa démission du poste de ministre de la Santé, au journal l'Expression n°116 saisi par les autorités camerounaises, Titus Edzoa jetait un pavé dans la mare en présentant le président de la République, Paul Biya,
non comme l'homme n'ayant pas d'amis, mais comme celui qui affectionne la calomnie et les basses manœuvres susceptibles de braquer les uns contre les autres et qui, pour gouverner, crée gratuitement des ennemis à chacun de ses collaborateurs. Dans cet entretien, le désormais ex-pensionnaire du Secrétariat d'État à la Défense (Sed) présentait le chef de l'État comme un disciple de Machiavel qui n'hésite pas à utiliser, dans la gestion quotidienne du pouvoir suprême, l'inhumanité comme arme absolue de division. Autrement dit, pour consolider son pouvoir, Paul Biya attise les antagonismes et les rivalités entre les individus et les acteurs politiques.
Anderson Le ne pense pas nécessaire comme le Prof. de Nsimeyong.
Mais, allons interroger Urbain Olanguena Owono, Marafa Hamidou, Abah Abah et autres.
Sa manière de gérer ses collaborateurs et le Cameroun a toujours installé au cœur du gouvernement une sorte de cacophonie qui gêne sa cohésion, son action et son efficacité. La preuve, les conseils ministériels, cadre de concertation, de discussion, de suivi des affaires de la nation, d'orientation et de réorientation et même d'évaluation pourquoi pas, qui se tiennent hebdomadairement dans certains pays, sont, au Cameroun, aussi rares que la pluie au désert.
Les Camerounais, masochistes, aiment bien vivre dans des déserts