Pendant que le DCC tient la dragée haute, le sinistre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana est dans tous ses états contre le quotidien Mutations. Le plus grand quotidien privé d’Afrique centrale a osé écrire que le ministre du Commerce avait été écarté de la délégation devant accompagner le président de la République en France. Une information qui a eu le don d’irriter notre ministron, qui de sa plume la plus alerte a répondu aux élucubrations de Mutations, Mutilations excusez du peu, en s’indignant d’une campagne de dénigrement qui n’a pour but que de gâter ses rapports avec le chef de l’État.
Dans le numéro 3331 du vendredi 1er février 2013, le journal de Xavier Messe revient à la charge. Sous le couvert d’un « portrait » paru en page 3, et dont le titre est « Luc Magloire Mbarga Atangana. L’ire des contrefaçons », Pierre Célestin Atangana, qui signe le « papier », recourt au même procédé que son confère ayant précédemment sévi. À un « membre de [mon] entourage », il prête ces propos : « A quelques jours du voyage en France, le cabinet civil ne lui avait pas toujours demandé son passeport comme le commandent les usages en pareilles circonstances ; du coup il a déduit qu’il ne ferait pas partie de la délégation alors qu’il avait beaucoup travaillé à sa réalisation ». L’auteur de cet article ne manque d’ailleurs pas de ressortir une phrase déjà attribuée à un « proche collaborateur » dans la précédente sortie. Le reste est un tissu d’amalgames malheureux, par lequel il tente malicieusement de m’opposer au Chef de l’État, au travers de rappels mal inspirés de la conduite des tâches qui me sont dévolues au sein de l’équipe gouvernementale, de mon parcours académique et mon itinéraire professionnel. Ces deux sorties, dont ma modeste personne se serait volontiers passée, marquent un acharnement médiatique évident et nocif », a écrit le sinistre. Du grand art. Nous pensons sincèrement que le chef de l’État devrait lui confier un ministère plus important.
Ce ministère important serait celui du pétrole, même si d’après Marafa Hamidou Yaya dans une tribune publiée dans le journal Le Monde du 31 janvier 2013, les réserves de notre or noir s’épuisent dangereusement. Certaines sources ne sont pas du même avis que l’ex-secrétaire général de la présidence de la République. D’après ces sources, en 2012, il y a une bonne tenue du pétrole, le débit passant de 50 000 barils/jour en 2011 à 80 000 barils/jour en 2012, grâce à de nouveaux forages Parenco. Pour maintenir ce nouveau cap et assurer la production du pétrole à long terme, des appels d’offres pour l’offshore seront lancés dans les prochains mois. Addax Petroleum, une société chinoise serait en pole position pour obtenir le permis du bloc Bakassi East contigu au bloc Bakassi West propriété de Dana Petroleum depuis l’année écoulée. Aussi des processus pour l’attribution des permis pour des zones sous exploitées comme Manyu qui fait partie de ce que la Société nationale des hydrocarbures (SNH) appelle dans le Code des hydrocarbures Special Petroleum Operations Zones.
Comme quoi tout doit être mis œuvre pour contredire ce qui dit Marafa. Tant mieux pour les Camerounais avides de savoir ce qui se passe dans les arcanes du pouvoir.
Vivement que ces initiatives de la Snh, si elles sont avérées, contribuent à réduire le prix de l’essence à la pompe et à améliorer le panier de la ménagère. En tout cas, le souci des Camerounais est d’avoir la vie bonne et de vivre dans de bonnes conditions.
C’est ce souci qui a poussé plusieurs organisations écologistes à dénoncer, pendant que Paul Biya était en visite de travail à Paris, le silence du gouvernement camerounais sur le projet d’Herakles Farms qui consiste à raser plus de 73 000 hectares de forêts pour les convertir en une gigantesque plantation industrielle de palmiers à huile, dépossédant 25 000 camerounais de leurs terres, à cause de ce projet de la société SG Sustainable Oils Cameroon PLC (SGSOC), filiale du groupe américain Herakles Farms. Pourtant, cette région concernée, dans le sud-ouest du Cameroun, est considérée comme cruciale pour la biodiversité de la planète. Certaines sources affirment que le contrat, signé en 2009 entre le gouvernement camerounais et la compagnie, accorde un bail foncier de... 99 ans ! Pas moins. Elles soutiennent que malgré de nombreuses irrégularités relevées dans l’étude d’impact environnemental, la destruction de la forêt a déjà commencé, malgré l’absence d’une autorisation d’exploitation signée par le chef de l’État. On imagine déjà les effets négatifs sur l’environnement et les populations de cette zone : perte des moyens de subsistance, bénéfices limités pour les communautés locales, déforestation massive et sauvage.
Maheu