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Politique Declaration sur le processus électoral au Cameroun

Declaration sur le processus électoral au Cameroun

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Réunis à Yaoundé le Mardi 06 Mars 2012 en session ordinaire du Comité de Pilotage de Dynamique Citoyenne, les membres de cette instance :
 Considérant que depuis 1991, le peuple Camerounais revendique un organe consensuel garant d’un processus électoral juste, transparent et crédible (CENI) ;
 Considérant qu’en réaction à cette demande légitime et en lieu et place dudit organe, les gouvernants ont jusqu’à ce jour imposé des organes totalement aux ordres à savoir : ONEL I & II, ELECAM I & II ;
 Considérant que toutes les élections gérées par ces organes ont toujours été émaillées de graves irrégularités et de conflits récurrents ;
 Considérant que ELECAM II actuellement en charge des élections au Cameroun, a montré son incapacité à gérer les élections à l’occasion des présidentielles d’Octobre 2011 ;
 Considérant que sur hautes instructions du Chef de l’Etat, ELECAM II a été contraint à la refonte des listes électorales, après avoir engagé la révision de celles-ci en dépit des interpellations de tous les acteurs

{ et observateurs impliqués et intéressés par le processus électoral camerounais, démontrant par ce fait même son manque d’indépendance ;
 Considérant que dans la déclaration finale du forum de la Société Civile des 11, 12 et 13 Janvier 2012, les participants se sont engagés, s’agissant des élections à : faire le suivi indépendant du processus électoral ; se battre pour l’harmonisation de la loi électorale (ratio de répartition des sièges  prenant en compte les aspects démographiques et du genre) et en faveur des candidatures indépendantes sans conditions de signatures ; revendiquer un organe de gestion des élections véritablement neutre  consensuel et avec des missions précises ;
Prennent acte de la volonté politique affichée depuis quelques jours par le pouvoir exécutif camerounais à travers les décisions successives sur la refonte des listes électorales avec application de la biométrie, et la mise en place d’un code électoral unique.
Dénoncent :
- l’incohérence des partis politiques et organisations de la société civile qui, tout en reniant toute légitimité à ELECAM, se sont prêtés à son jeu en acceptant rencontrer ses dirigeants ;
- la concertation discriminatoire et viciée organisée par le Premier Ministre sous le prétexte de l’adoption d’un code électoral unique, sans qu’un document de travail y afférent leur soit proposé ;
Exigent :
1- L’organisation d’une concertation nationale en vue de l’élaboration et l’adoption d’un projet de code électoral consensuel instituant des élections à 2 tours, les candidatures indépendantes et la création d’une commission électorale nationale indépendante (CENI) à soumettre au parlement ;
2- La dissolution de ELECAM dont la partialité est avérée et qui a démontré son incapacité à conduire une élection juste, transparente et crédible.
Invitent le Chef de l’Etat, véritable maître d’ouvrage de toutes les initiatives dans le domaine politique, à accéder à la demande d’un cadre de dialogue national en vue d’une réforme consensuelle du système électoral camerounais ;
Appellent les partenaires du Cameroun à soutenir le peuple camerounais dans sa longue et douloureuse quête de liberté et de démocratie.
Fait à Yaoundé le 06 Mars 2012

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