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Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014! - Page 3

Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014! - Page 3

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Index de l'article
Et si Paul Biya quittait le pouvoir d'ici 2014!
Paul Biya ira-t-il jusqu’au bout de son mandat ?
La santé du président, le baromètre du pouvoir
2013-2014 : Deux années fatidiques
Rudes nuits des longs couteaux en perspective
Dans la boule de cristal de Paul Biya
Au nom de la famille
Les feuilles déroutent Paul Biya
Le paradigme de l’axe « Nord-Sud »: ses implications plurielles dans la société politique camerounaise
Toutes les pages
La santé du président, le baromètre du pouvoir
La santé du président est une question taboue car elle soulève le problème de la bonne marche de l'État. Le président de la République est le personnage central des institutions : chef des armées, il est le seul habilité à déclencher la guerre. Seul un chef d'État en pleine forme, parfaitement maître de ses moyens, peut conduire les affaires de l'État. Alain Didier Olinga, politologue camerounais, parle du chef de l'État comme étant « la clé de voûte du système institutionnel » pendant que d'autres avancent même que, dans la pratique, « il est l'alpha et l'oméga, le début et la fin de tout. Tout passe par lui et rien ne se fait sans son aval ou sa signature ». Le peu de transparence sur sa santé crée donc, au moindre incident, toutes sortes de réactions. Au plan politique, cette situation peut expliquer les batailles de positionnement et de succession que l'on observe déjà, par journaux interposés, comme des gangs qui se disputent le contrôle d'une parcelle de pouvoir. Christian Penda Ekoka, économiste de renom, relevait déjà dans les colonnes d'un journal les risques de "somalisation" du Cameroun. Parce qu'au fond, chaque gang n'a pour seul bouclier que la présence (en santé) du chef de l'État, qui peut encore tempérer les dernières batailles.
Le fonctionnement même de l'économie s'en trouverait affecté. Car selon un expert, « c'est maintenant qu'on devait commencer à espérer tirer les dividendes de nombreux sacrifices consentis depuis la fin des années 80 et l'arrivée de la crise économique, au moment où les personnalités économiques du monde entier recommencent à nous fréquenter. Mais vous observerez que le s ». Et de poursuivre, passablement doctoral : « s'il y avait une vraie bourse dans notre pays, avec des valeurs significatives, les cours tomberaient de manière drastique ». Même dans les chancelleries représentées à Yaoundé, on suit le dossier de la santé du président Biya avec au moins autant d'intérêt que son sursaut forcé sur la gouvernance du Cameroun. Ce diplomate occidental, en poste à Yaoundé depuis bientôt deux ans, a appris à connaître les mœurs politiques locales, mais soutient que, de manière générale, « un pays ne peut inspirer confiance, à l'intérieur comme à l'extérieur, que si son chef donne des gages physiques d'assurance et de maîtrise du gouvernail ».
Évoquer les problèmes de santé du président, c'est s'interroger sur les capacités de celui-ci à exercer le pouvoir car un président malade ne peut pas gouverner. C'est la raison pour laquelle les différents présidents de la République ont toujours entretenu le mystère sur leur état de santé. D'ailleurs, d'un point de vue juridique, la santé des chefs d'État est soumise au secret médical, au même titre que celle de  n'importe quel citoyen.
Maheu


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