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Mouangue Kobila réplique, Roger Kaffo Fokou fait une mise au point

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Index de l'article
Mouangue Kobila réplique, Roger Kaffo Fokou fait une mise au point
La mise au point de Roger Kaffo Fokou
Ultimes précisions à Roger Kaffo Fokou
Ultimes précisions de Roger Kaffo Fokou au Pr James Mouangue Kobila
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J'appelle l'attention des uns et des autres sur ce que Monsieur Roger Kaffo Fokou n'a pas produit la moindre tribune sur l’affaire du plagiat dont je suis victime de la part de Maurice Kamto, ni même sur le triste sort qui a été le mien auprès de ce Professeur de droit public, lorsqu’il a pris connaissance de mon témoignage. Un triste sort dont il fait semblant de s’émouvoir aujourd’hui, parce qu’il croit saisir l’occasion de contester la teneur de mon communiqué sur les événements de Deido.
Il faut surtout préciser que l'expression "certains habitants de Doualas" qui semble focaliser l’attention de quelques-uns ne saurait viser une communauté précise que si la ville de Douala n’était habitée que par une seule communauté.
Dans le contexte de la diversité sociologique qui caractérise la population de la ville de Douala, l'expression "certains habitants de Douala" ne peut viser que des individus, pris indépendamment de leur origine ethno-culturelle et de leur appartenance confessionnelle ou linguistique.
En l'occurrence, l'expression "certains habitants de la ville de Douala [...] animés par une volonté hégémonique vise précisément" Messieurs Albert Dzongang et Jean Michel Nintcheu.
Le premier, qui s'auto-présente comme le parrain des conducteurs de motos-taxis, a intentionnellement jeté de l'huile sur le feu de l'émotion qui s'est emparée des habitants de Deido en déclarant, sur Équinoxe télévision, qu' "on dit: Bamiléké allez chez vous"; "ce sont les allogènes qui investissent à Douala, c'est un allogène de mon village Babouantou, le propriétaire de Sorepco, qui est le plus grand contributeur fiscal du Cameroun"; "les gens de Deido ne peuvent pas empêcher les moto-taxis d'y circuler", encourageant de ce fait les motos taximen dans leur volonté d'en découdre, dès lors qu'il leur assurait la victoire. Je rappelle que c'est au lendemain de cette déclaration que l'indignation de départ des habitants de Deido s'est littéralement transformée en affrontement entre deux quartiers de la ville de Douala.
Quant à Jean-Michel Nintcheu, il a diffusé un communiqué incendiaire dans lequel il a écrit que "Douala est la propriété de tous ses habitants", des propos qui, inscrits dans leur contexte, signifient que "les autochtones de Deido n'ont plus de village", ce qui est manifestement une provocation de la part de celui qui se rend dans son propre village tous les week-ends, sans s’entendre dire qu’il n’a plus de village parce qu’on serait en République. Il a ensuite insulté la douleur des habitants de Deido qui ont tragiquement perdu un des leurs en déclarant que leur indignation éruptive est fondée sur « des motifs injustifiables ». Il a également accusé les autochtones de Deido, en commençant par leurs chefs, de vouloir "créer un État de non-droit dans un quartier" qu'ils veulent ériger en "Banthousthan", de n'être que des représentants d'une "baronnie sectaire en mal de positionnement", alors même que la réaction des habitants de Deido, loin de viser un groupe ethno-culturel quelconque, ne concerne que les conducteurs de motos-taxis. La preuve en étant qu’aucun piéton, aucun taximan, aucun automobiliste et aucun commerçant de Deido ou passant par Deido n’a été inquiété jusqu’ici par les habitants de Deido.
Ces propos reflètent fidèlement et malheureusement la "volonté hégémonique" de ces "habitants de la ville de Douala". Ces propos trahissent surtout un mépris abyssal de ces personnes pour tous ceux qui ne sont pas comme eux et traduisent un déni d'autochtonie qui, j'ose l'espérer, ne présage pas d'un projet de génocide anti-minoritaire et anti-autochtone.
Pour ce qui est de la notion de « République », mon contradicteur ne doit pas se faire plus royaliste que le roi, dans la mesure où la notion de République que l’on évoque est héritée de la France. Or, j’ai été agrégé en 2009 par un jury où siégeaient trois professeurs français, sur une troisième épreuve qui avait pour sujet théorique « la République ». J’y ai démontré que la notion française d’une République unitaire et homogène est en recul dans le monde entier en ce compris en France. Après mon admission au Concours, alors que l’un des français me disait combien il avait aimé cette leçon, un Professeur de l’Université de Paris 2 titulaire de deux agrégations, Gilles Guglielmi, m’a déclaré que « cette leçon entrera dans les annales du concours d’agrégation ».
Professeur James Mouangue Kobila