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Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun - Page 4

Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun - Page 4

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Index de l'article
Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun
Paul Biya, responsable de la catastrophe
Tripartite: embryon d'une descente aux enfers
Au nom de l'opacité: les commissions d'enquêtes alimentaires
Un patriotisme de mauvais aloi
Des sorciers pour un bal masqué
Un destin si funeste
«30 ans au pouvoir, c'est assez »
Une gestion des finances publiques très floue
Toutes les pages
Au nom de l'opacité: les commissions d'enquêtes alimentaires
Sous le Renouveau, le Cameroun a connu toute sorte de crimes, d’incendies, de coups de vol, etc. Mais, tous n’ont toujours pas été élucidés, pourtant, des commissions d’enquête ont été créées. Tout semble se passer comme si cela était voulu par le régime de M. Biya qui a fait de l’opacité sa règle de gouvernance.
En août 1986, des dizaines de centaines de compatriotes du nord-ouest perdent la vie, après avoir inhalé un gaz toxique. Même les animaux n’avaient pas pu résister à la toxicité de ce gaz mortel. Les aides et autre assistance des pays amis n’avaient pas pu faire taire les rumeurs des plus naïves au plus pernicieuses. Pendant que certains évoquaient une émanation de gaz du fond du Lac Nyos qui jouxte le village, d’autres poussaient l’impertinence jusqu’à croire que ce qui arrive à ces populations est le résultat des essais des bombes nucléaires… Une telle inflation dans les supputations se justifie par le retard et même l’absence d’une bonne communication autour d’un évènement aussi grave. On peut donc penser que la commission d’enquête créée n’avait pas servi à grand-chose. Mais, les pouvoirs sont presque restés de marbre.  
Autre évènement malheureux, même attitude. Le 14 février 1994, le quartier Nsam à Yaoundé vit un drame : des dizaines de camerounais sont calcinés dans un incendie au moment où ils étaient en train de puiser du carburant des citernes tombées suite au déraillement des wagons d’un train. Au-delà des larmes, de la prise en charge des sinistrés et leurs familles, après le déguerpissement des populations environnantes, l’on s’attendait à ce que les autorités de Yaoundé rendent public les résultats de l’enquête de la commission mise sur pied  par le président de la République. Malheureusement, les camerounais ne savent pas encore exactement ce qui s’était réellement passé au quartier Nsam ce jour ; tout comme ils ignorent encore quelles sont les responsabilités des uns et des autres et par conséquent, les sanctions y afférentes.
Dans la liste des sinistres qu’a connus le Cameroun ces dernières années figure en bonne place l’explosion de la poudrière du quartier général à Yaoundé. Là aussi des rumeurs de coup d’Etat sont allées bon train, et la commission d’enquête créée à cet effet, semble n’avoir été qu’un décor formel puisque ses résultats n’ont jamais été rendus public. Les camerounais ne savent donc pas exactement ce qui s’était passé en 2002. Bien sûr, les questions militaires sont très sensibles, mais pourquoi avoir informé l’opinion de la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur cet incendie ?
Dans cette affaire, comme dans bien d’autres, à l’instar de l’incendie du palais de verre de Ngoa Ekellé, des marchés de Bafoussam, Douala, Ngaoundéré, etc., des coups de vols répétés dans les ministères, des crimes de sang, etc., où des Commission d’enquêtes sont créées, l’opacité arrange le gouvernement, puisqu’il est difficilement acceptable que l’on promette de faire la lumière sur une chose mais c’est plutôt l’obscurité et le flou qui sont entretenus.

Mépris et arrogance

Il n’y a pas mille manières de mépriser un peuple au nom duquel l’on prétend tirer sa légitimité lorsqu’on n’est pas capable ou que l’on refuse délibérément de mettre à sa disposition la vérité, celle qui n’est pas travestie dans l’intérêt de ceux qui gouvernent. Quand les intérêts de la République sont menacés par des actes irresponsables, ou lorsque les contours d’un incendie, par exemple, échappent encore à la compréhension de l’opinion, que peut et doit attendre le peuple du gouvernement ? Il est évident qu’il n’y a que la vérité et non des entourloupes que ce peuple attend.
Au Cameroun, on a le sentiment que la valeur éthique du peuple ne préoccupe pas assez l’oligarchie gouvernante. Sinon, comment comprendre que l’on n’ait jamais rendu public les résultats de l’enquête d’une commission, pourtant créée pour non seulement comprendre et éclairer le citoyen, mais aussi pour penser des mesures correctives voire participatives. Au lieu de s’acquitter de ce devoir républicain, le gouvernement préfère jouer la carte de la langue de bois, celle qui consiste à invoquer le caractère sensible et stratégique d’une information pour ne pas la mettre à la disposition des camerounais. D’ailleurs nombreux sont les camerounais qui ont plus qu’une simple conviction, presque la certitude qu’au pays de Paul Biya, commission d’enquête est synonyme d’opacité autour d’une affaire. La conséquence d’une telle attitude est simple : c’est qu’en l’absence d’une information officielle fiable, le cancer social appelé rumeur enfle et se métastase au sein de l’opinion. Nous espérons simplement qu’un jour viendra où le jour se fera sur toutes ces affaires obscures.      
S.P.D


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