Problématique du code électoral au Cameroun
Depuis la mise en chantier du processus de démocratisation en 1990, le Cameroun est à la recherche d’un équilibre normatif et institutionnel reflétant la mutation socio-politique de la décennie dont la fin s’annonce, et capable de servir de facteur régulateur du système politique au troisième millénaire.
De manière globale, la société camerounaise est en transition d’un système à un autre, vers un nouvel agencement dont les contours définitifs ne sont pas encore totalement fixés et objectivés. Cette situation de transition affecte aussi, naturellement, l’environnement juridique. L’on vit en effet non seulement une transition du droit, mais aussi avec un droit de transition, un droit transitoire, en tout cas inachevé. Cette transition du droit est particulièrement perceptible sur le terrain du droit constitutionnel et, plus spécifiquement encore, du droit électoral. Il paraît dès lors utile de saisir les éléments qui concourent à l’énonciation, à la concrétisation et à la mutation de cet ensemble normatif dont l’importance pour la vie politique n’est plus à démontrer. En somme, il s’agit de se pencher sur le processus de création du droit électoral.
Bien qu’une étude des méthodes particulières de production d’un droit endogène doive être conduite au sujet des divers secteurs de l’ordre juridique national camerounais, le droit électoral paraît un excellent site d’observation, pour plusieurs raisons. Lire la suite