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A quelques jours de la célébration du cinquantenaire de la réunification, l’on ne pouvait s’imaginer que quelque chose viendrait troubler la quiétude qui entoure les préparatifs de cet important événement. Pourtant, Théodore Alan Bright a créé l’événement en déposant plainte contre Martin Belinga Eboutou, président du Comité d’organisation des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification (Cnoc). Dans cette plainte adressée au procureur de la République près le tribunal de première instance du Mfoundi, centre administratif, il l’accuse de faire main basse sur ce qui lui était normalement dû. Comme il fallait s’y attendre, son
« fils », John Shaddai Akenji a répliqué en le qualifiant d’imposteur. Hier très liés, Alan Bright et John Akenji sont aujourd’hui de véritables ennemis intimes. Leur différend porte sur la paternité du logo qui avait été retenu pour être le logo officiel des cinquantenaires et sur la qualité de la personne habilitée à percevoir les primes auprès des autorités compétentes.
Des évidences s’imposent quand on approche les deux protagonistes : ils se connaissent bien ; ils ont travaillé ensemble, ensemble ils ont travaillé sur le logo ayant obtenu le 3e prix le 20 avril 2010 ; beaucoup d’argent - 10, 30, voire 45 millions - circulé entre la présidence de la République et John Akenji considéré comme le créateur du logo, étant donné que c’est lui qui avait déposé le dossier auprès du Cnoc, et entre John Akenji et Théodore Alan Bright. John Akenji soutient mordicus qu’après avoir perçu la prime spéciale octroyée par le chef de l’état, il est allé à la rencontre d’Alan Bright à qui il a remis la rondelette somme de 8 millions de francs Cfa.
Germinal a enquêté sur cette
« affaire ». En prenant connaissance du dossier ici présenté, chacun pourrait se faire une idée sur cette scrabbleuse affaire qui a défrayé la chronique et saisir un pan des mœurs et pratiques dans notre République bananière.