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Promesses de Paul Biya: Des miroirs aux alouettes - Page 5

Promesses de Paul Biya: Des miroirs aux alouettes - Page 5

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Index de l'article
Promesses de Paul Biya: Des miroirs aux alouettes
Les oxymores politiques de Paul Biya
Un forcing anticonstitutionnel
Paul Biya, le Boulanger qui pétrit la constitution
Paul Biya, le Boulanger qui pétrit la constitution
Une scolarité gratuitement payante
Cachez vos biens
SOS, enseignants en danger
Les Camerounais n'ont pas fini de payer le prix de divisions absurdes
Toutes les pages
Les prix démentent le discours présidentiel
Il avait promis que les prix des denrées de première nécessité devaient être revus à la baisse. Sur le marché, les prix flambent.
Quelques jours après les inoubliables émeutes de la faim qui ont secoué le au Cameroun du 25 au 28 février 2008, le Président de la République a fait une apparition éclair sur la Cameroon Radio Television(Crtv). Après avoir fustigé les « apprentis sorciers » qui selon lui ont instrumentalisé les jeunes pour obtenir par la rue ce qu’ils n’ont pu obtenir par les urnes, il a aussitôt convoqué une rencontre express avec ses ministres et à l’issue de laquelle il a décidé la réduction des prix des denrées de première nécessité. Pour cela, Paul Biya a fait dresser une liste des produits de grande consommation qui doivent désormais entrer au Cameroun en franchise de douane. Y figurait en bonne place, le riz, le maquereau, les huiles de table…
Trois ans après, toutes ces denrées sont hors de prix. Pourtant, elles sont toujours importées en franchise de douane. Depuis des semaines, le sucre est devenu rare sur les étales. Le prix a considérablement augmenté. Selon les commerçants, la cartouche de cinq paquets de sucre qui coûtait 4 000 FCfa est passée à 4 500CFa. Même si pour l’instant, ce produit utilisé sur toute la chaine alimentaire se vend toujours 3 à 10 francs, il n’est pas exclu que le carreau de sucre coûte 5 francs dans les jours à venir. Surtout qu’aucun commerçant ne connait la date du retour du sucre en abondance sur le marché. Il en va de même pour les autres produits pourtant dits de première nécessité. Depuis deux semaines, il ne se passe plus un jour sans que les équipes de la brigade de contrôle des prix et de la répression des fraudes ne saisissant un stock de sucre vendu à prix d’or. Certes, le ministère du Commerce avance le respect du prix homologué pour justifier la traque. Il il demeure que la demande est largement supérieure à l’offre. La Société sucrière du Cameroun(Socucam) et ses usines vieillottes n’arrivent plus à satisfaire les besoins des Camerounais en la matière. Conscients de cet échec, les pouvoirs publics ont autorisé l’importation. Mais le problème demeure. Les autres denrées comme la farine de blé, le poisson sont à inscrire dans le même registre.
Le poulet s’envole
Dans la même logique d’inflation, l’Interprofession avicole du Cameroun(Ipavic) a annoncé l’envol du prix du poulet. C’est dire que le problème est profond. Il ne concerne pas seulement les produits importés. En effet, lors de la dernière assemblée générale de cette association des aviculteurs du Cameroun réunis le 12 mai dernier au parc zoologique de Mvog-Béti à Yaoundé, il a été décidé le passage du prix du poulet de chair. Ahmadou Moussa, le président de l’Ipavic explique que les intrants nécessaires dans la production du poulet de chair sont devenus chers. Il s’agit en l’occurrence du maïs. Or ce produit n’est pas seulement utilisé dans la production avicole. Bien au contraire, il rentre dans l’alimentation d’une bonne frange de la population camerounaise. Ce qui revient à dire qu’avant les poulets de chers, les humains souffrent déjà de cette flambée des prix du maïs. Et les répercussions sur la production avicole représentent un double coup porté sur le porte-monnaie déjà désempli des Camerounais. Lesquels doivent se contenter d’un salaire minimum interprofessionnel garanti d’environ 29 000FCfa.
Koumpa Mahamat


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