• Full Screen
  • Wide Screen
  • Narrow Screen
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Comment la France tue, pille le Cameroun et l’Afrique - La Françafrique: une spécificité française?

Comment la France tue, pille le Cameroun et l’Afrique - La Françafrique: une spécificité française?

Envoyer Imprimer PDF
Note des utilisateurs: / 0
MauvaisTrès bien 
Index de l'article
Comment la France tue, pille le Cameroun et l’Afrique
La Françafrique: conception et naissance
Cameroun: pays clef de la Françafrique
Visages et virages de la Françafrique au Cameroun
Les géniteurs et les serviteurs de la Françafrique au Cameroun
La Françafrique: une spécificité française?
Françafrique: quel changement?
Odile Tobner: Racisme français: refuser toute forme de condescendance et de dépendance
Une citadelle attaquée: Discours, stratégies et actions des organisations camerounaises opposées à la Françafrique.
Économies et diplomaties au service de la France
Chaque peuple doit connaître son histoire et en comprendre les ressorts
Françafrique: noyau dur des relations Nord-Sud
L'actualité de la Françafrique
L'avenir possible
Éléments de prospective géopolitique et stratégique sur les relations franco-africaines à l’ère de la mondialisation : France-Afrique ou Françafrique ?
Le parachutage putschiste international d’un favori néocolonial et globalo-impérial en Côte d’Ivoire : un épisode post-électoral d’humanisme militaire et de démocratisme martial mené par la France françafricaine.
Transformer l’Afrique en son propre centre : Utopie ou réalité ?
Toutes les pages

La Françafrique: une spécificité française?

Pourquoi la françafrique serait-elle un scandale pour la République ? Parce que les figures relationnelles qu’elle dessine et tend à perpétuer ne sont pas républicaines, ne correspondent pas aux valeurs républicaines qui en France s’inscrivent dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789.

Le concept de « Françafrique », inventé par François-Xavier Verschave en 1998, dit-on, est aujourd’hui en train de devenir un lieu commun de la terminologie politique africaine francophone, mais un lieu commun à controverse. Il a suscité un débat particulièrement nourri dans l’encyclopédie en ligne Wikipédia entre ceux qui y voient uniquement le versant hideux de la politique africaine de la France et ceux qui l’assimilent au concept considéré comme plus polyvalent de « France-Afrique » forgé par  Houphouët Boigny en 1955. C’est que, comme une image-choc, ce concept de « Françafrique » condense de manière explosive l’histoire d’une relation vécue d’un côté comme une passion blessée, irrationnelle comme toutes les passions, d’autant qu’elle semble avoir tourné à la haine. Rien de grand ne peut se faire sans passion, dit-on ; il n’empêche que les passions sont aveugles et par conséquent mauvaises conseillères. À l’heure où l’Afrique cherche à construire une relation nouvelle avec le monde extérieur, il me semble que l’Afrique francophone doit liquider la «Françafrique» comme un vieux complexe qui ne pourrait être qu’un bagage encombrant. Et pour mieux le faire, il va de soi qu’elle doit mieux la comprendre. « On ne comprend que par comparaison », disait André Malraux. La France ne fut pas la seule nation occidentale à bâtir un empire colonial au sortir du Moyen âge : il y eut aussi entre autres le Portugal, la Hollande, l’Espagne, mais surtout la Grande-Bretagne. Comment chacune de ces ex-puissances coloniales vit-elle sa relation postcoloniale avec ses anciennes colonies ? La « Françafrique » serait-elle une spécificité française ? Lire la suite