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Communauté internationale: Entre diplomatie et stratégie à géométrie variable - Jusqu'où peut on avoir confiance en l'Onu?

Communauté internationale: Entre diplomatie et stratégie à géométrie variable - Jusqu'où peut on avoir confiance en l'Onu?

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Index de l'article
Communauté internationale: Entre diplomatie et stratégie à géométrie variable
Entre diplomatie et stratégie à géométrie variable
Quelques réflexions sur la notion de communauté internationale
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Médias: Entre mercantilisme, conformisme et révérence
La face cachée de la
Ces hommes politiques adoubés par la
Communauté internationnale et les crises politiques au Cameroun de 1948 à jours
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Jusqu'où peut on avoir confiance en l'Onu?
Révolution arabe: quel impact sur le nouvel équilibre mondial?
Crise ivoirienne: une opinion africaine de toutes parts handicapée
L’Afrique entre Révolution et manipulations
Toutes les pages

Jusqu'où peut on avoir confiance en l'Onu?
Définitions
Qu’est–ce que l’Onu ?
Un champ de définition idoine de l’Organisation des Nations Unies devrait tenir compte des délimitations historiques au sens des relations interétatiques et des mutations internationales induisant les principes d’organisation. Au plan anthropologique, et de façon globale, l’avènement de l’Etat moderne, né de la consécration de l’émiettement féodal s’émancipant du système européen configure une polarisation « inter-stato-nationale ».(1) Il s’ensuit une approche des relations des chancelleries confinée dans une dimension essentiellement conflictuelle : c’est la quête permanente de la puissance(2). Cette conflictualité a régi  les relations internationales confortée par une psychologie de la violence légitime, jusqu’à la constatation de l’immoralité et de l’inhumanité de ses violentes expressions.(3)
Dès lors, une mécanique réactive de la conscience collective ne viendra jamais trop tôt pour démêler l’écheveau constructiviste de la barbarie guerrière(4). De la diplomatie de la canonnière, il  a fallu passer à la diplomatie de la paix et du règlement pacifique des différends internationaux.(5)
Au plan organisationnel, les mutations techniques et révolutionnaires du XIXe et du XXe siècle vont inspirer une certaine classe politico-intellectuelle. La structure des relations  internationales du XXe siècle connaîtra une rupture de l’ordre ancien, marqué par les incuries de la diplomatie sécrète, des traités, des alliances  et des congrès(6). Le caractère non permanent de ces institutions est battu an brèche et fait la place à des structures permanentes. L’Onu née de la défunte Sdn (Société des Nations) qui faisait partie du traité de Versailles(7), et comme cette dernière, se donna une vocation universelle et une dimension fonctionnaliste(8). A l’image des premières organisations internationales à vocation technique telles l’Union Télégraphique Internationale, créée en 1865, et l’Union Postale Universelle créée en 1874, elle se fixe un objectif majeur que résument ces trois défis(9).
- Maintenir la paix et la sécurité internationale ;
- Réaliser la coopération internationale ;
- Et développer entre les nations, les relations amicales.
Pour ses créateurs, ces défis devraient prendre appui sur  des supports ou encore des valeurs fondamentales telles : la liberté, l’égalité, la solidarité, la tolérance, le respect des droits de l’homme, le respect de la nature et le partage des responsabilités(10).
Cependant et malheureusement ou heureusement(11), l’Onu n’est pas une organisation extraterrestre. C’est une organisation humaine, c’est l’émanation de la volonté des Etats.
Organisation intergouvernementale, l’organisation des Nations Unies est une association d’Etats souverains qui est née du Traité de San Francisco aux Etats-Unis à l’issue de la conférence internationale réunie à San Francisco du 25 avril au 28 Juin 1945. Ce traité (Charte) fut signé le 26 juin 1945 et est entrée en vigueur le 24 octobre 1945(12). C’était à la fin de la deuxième guerre mondiale. L’Onu a été créée pour satisfaire un but d’intérêt commun. Même si elle est dotée d’une personnalité juridique distincte de celle des Etats qui en sont membres, et comprend des organes communs qui expriment la volonté propre de l’organisation, il n’en  demeure pas moins vrai qu’elle n’a pour compétence que celles que ses Etats-membres lui ont attribuées(13). L’Onu compte 6  organes principaux qui sont :
- L’Assemblée Générale : Qui est structurée en commissions, comité de sessions, comités permanents  et organes ad hoc, organes subsidiaires (au titre desquels figure les conseils des droits de l’homme), Programmes et fonds, instituts de recherche et de formation et autres organismes. C’est l’organe le plus important du point de vue de sa quantité (192 Etats au 30 juin 2010)(14) mais également  du point de vue de la transversalité de ses compétences(15). Par ailleurs, elle vote le budget de l’organisation.
- Le conseil de sécurité : a un caractère permanent et se réunit sur convocation de son président. Avec 15 membres dont 5 permanents jouissant du droit de véto. Il est composé des comités d’Etats major, du comité permanent et organes ad hoc, des tribunaux pénaux internationaux, du bureau  des Nations Unies  des missions et opérations de maintien de la paix. Le conseil de sécurité a « la responsabilité de maintenir la paix et de la sécurité internationale »(16)
- Le conseil Economique et social : Constitué  de commissions techniques, commissions régionales, institutions spécialisées et organisations apparentées, programmes et fonds, institutions de recherche et de formation, organes d’experts ad hoc et apparentés. Faisant l’objet du chapitre X de la Charte, il est composé de 54 membres élus par l’Assemblée Générale pour trois ans et renouvelé par  tiers chaque année. Il était initialement composé de 18 membres avant de passer à 27 en 1966. C’est un  organe consultatif qui fait des études et rapports sur les problèmes socio-économiques et sur l’Assemblée Générale, aux Etats membres et aux institutions Spécialisées intéressées(17).
- Le Conseil de tutelle : régi par le chapitre XIII de la Charte, il est composé d’un nombre variable de membres, outre les 5 membres permanents du conseil de sécurité, y siège un nombre de représentants d’Etats administrant des territoires sous tutelle, qui est égal à celui des représentants d’Etats non administrant. Depuis que le dernier Etat sous tutelle (les îles Palaos) est devenu le 185e État membre de l’Onu, le rôle de cet organe a considérablement  diminué(18).
- La Cour Internationale de la Justice : Principal organe judiciaire de l’Onu est composée de quinze juges, indépendants de leurs Etats d’origine, élus pour 9 ans et rééligibles conjointement par l’Assemblée Générale et le conseil de sécurité. Elle est compétente pour trancher les litiges juridiques entre Etats et pour donner des avis consultatifs en matière juridique. Les arrêts rendus par cette dernière sont obligatoires pour les parties. Les avis consultatifs sont les opinions rendues par la Cour sur un point de droit dont les conclusions ne sont pas obligatoires(19).
- Le secrétariat Général : sous le chapitre XV de la charte est composé du cabinet du Secrétaire Général /Onu, des bureaux, des départements et des offices (Vienne en Autriche,  Nairobi au Kenya, Genève en Suisse, la Haye aux Pays). Le Secrétaire Général, le « plus haut fonctionnaire de l’organisation » nommé par l’Assemblée Générale sur recommandation du conseil de sécurité pour cinq ans renouvelables, exerce des fonctions politiques (pouvoir de saisir le conseil de sécurité de toute affaire compromettant la paix)(20), des fonctions diplomatiques dans le cadre de la résolution pacifique des différends21ou quotidiennement des fonctions administratives(22).
Dès lors, se poser la question de savoir si l’Onu est digne de foi, capable et jouit de la pleine volonté d’assurer la sécurité mondiale et de garantir la justice internationale reviendrait à notre sens à s’interroger sur les  convictions  profondes de ses pères fondateurs. Ce qu’il convient de toujours garder à l’esprit c’est le fait que l’Onu est une organisation mise en place par les vainqueurs de la guerre. Ceux qui se sont partagé le monde après la victoire(23). Le problème est donc de savoir si les pères fondateurs de l’Onu l’ont créé de manière neutre et détaché avec le seul souci d’instaurer la paix et la sécurité internationales.

Il se dégage une impression autre. Ils se dégage l’impression que malgré la raison philosophique de la préservation de l’humanité, continuum d’une prise de conscience collective de la valeur de « paix perpétuelle »(24) qui s’est matérialisée à la naissance de la sdn (I), la création d’une organisation planétaire chargée de veiller sur la paix et la sécurité de l’humanité n’a jamais eu pour objectif premier le recul des aspirations nationales et les appétits de puissance des vainqueurs de la guerre(II).

L’Onu au chevet  du monde

Il y a six ans de cela en octobre 2005, l’Onu célébrait son soixantenaire. A la faveur d’une rétrospective, le constat a  été fait selon lequel aujourd’hui, plus que jamais, l’organisation mondiale est sollicitée et se comporte désormais comme le « médecin du monde des soubresauts de la planète »(25). Pour comprendre cette assertion, il est nécessaire au préalable d’invoquer le champ d’intervention de l’Onu qui se décline en un triptyque thématique à savoir : la paix et la sécurité, le développement et les droits de l’homme. Ces domaines s’interpénètrent et se renforcent mutuellement.

A – La paix et la sécurité
Les Nations Unies ont connu un accroissement  des mesures et d’actions visant à garantir la paix et la sécurité internationale sans précédent depuis 1945 date de leur création. En effet, pendant toute la période de la guerre froide et surtout après, le monde a connu un embrasement spectaculaire des conflits qui ont pris des formes les plus diverses. C’est ainsi des conflits inter Etatiques, l’on est passé aux conflits civils ethniques, religieux, culturels,(26) etc... Cette complexité grandissante des menaces à la sécurité internationale a amené l’organisation planétaire à multiplier ses interventions et à rechercher les méthodes d’adaptation(27). C’est ainsi qu’à travers les années, l’Onu est passée des opérations de maintien de la paix (Peace keeping) aux opérations de consolidation de la paix (Peace building) en passant par celles de rétablissement de la paix (peace making).(28)

Le maintien de la paix des Nations Unies ne cesse d’évoluer tant sur le plan conceptuel que sur le plan opérationnel. Les Nations Unies ont vu ces dernières années leurs capacités utilisées à leurs limites. A ce jour, 116413 personnels fournis par 118 pays dont le Cameroun sont déployés dans 17 opérations de maintien de la paix, avec 82223 militaires, 10993 policiers, 6683 personnels civils internationaux, 14 254 nationaux et 2 220 volontaires. Ces opérations coûtent  7,8 milliards de dollars par an. Elles déploient 2 70 avions, 17 350 voitures et consomment pour 1,75 millions de dollars de dollars par jour(29).

B - Le développement

Les Nations Unies ont élargi  au fil du temps les dispositions institutionnelles et les structures chargées de traiter les questions de développement.
Sur le plan institutionnel, étant un lieu de débat plus qu’une institution financière, l’Onu a pris à travers les instances chargées d’étudier ces questions, un nombre important de résolutions visant les unes et les autres à créer et instaurer de manière durable un élan de développement mondial(30).

Sur le plan structurel, on peut évoquer la création des organismes tels la  Cnuced(31), le renforcement de cette structure par la résolution 32/197, les actions conjointes de la Cnuced, l’Assemblée Générale et le Conseil Economique et Social, l’élargissement des structures en charge des questions de développement , le rôle des commissions régionales. Il faut également mentionner la création d’un ensemble de programmes spécifiques coiffés par des conseils d’administration, agissant sous le contrôle de l’Assemblée Générale pour insuffler aux autres institutions spécialisées les idéaux et objectifs de la  Charte dans le sens du développement, à l’instar du Pnud  (programme des Nations Unies pour le développement)

C - Les droits de l’homme et l’État de droit.

Au terme de l’article 1, sous–section1-3 de la charte de l’Onu, l’organisation internationale par la résolution des problèmes économiques, sociaux, culturels ou humanitaires et par l’encouragement du respect des droits de l’homme. L’Onu s’atèle alors à  faire appliquer l’ensemble des dispositions relatives au respect des droits de l’homme par les Etats. D’ailleurs dans la philosophie d’instauration de la paix des Nations Unies, le respect des droits de l’homme tient une place prépondérante(32).
Depuis le début du millénaire, les Nations unies ont mis l’accent sur le renforcement des capacités, de l’éducation au droit de l’homme, de l’échange de bonnes pratiques et la nécessaire solidarité qui devra caractériser l’action des Etats membres, au regard de la globalisation des problèmes de la planète. Celle-ci  induisant une  communauté de destin pour toute l’humanité.
Pour mener  à bien tous ces axes de coopération, les Nations Unies ont procédé au renforcement du haut commissariat pour les droits de l’homme et créer un conseil des droits de l’homme avec  de nouveaux mécanismes notamment l’examen, périodique universel, le comité consultatif. Ces mécanismes remplaçant respectivement la Commission des Droits de l’Homme et la Sous-commission(33) des droits de l’Homme.
Cependant, toutes ces mesures et vœux de l’Onu de panser les plaies du monde viennent parfois se heurter à la difficile réalité des souverainetés des Etats. D’ou très souvent leur inefficacité, leur insuffisance, et leur inopérationnalité.
Le dépassement et la désillusion de l’institution onusienne.

Si personne ne conteste l’existence et l’utilité des Nations Unies, il demeure vrai que cette institution fait depuis longtemps déjà l’objet de plusieurs incertitudes, de plusieurs défaillances en rapport avec  ses missions au point où il est de plus en plus évoqué des doutes sur son avenir(34).

Instrumentalisée par les grandes puissances

Ce fut le cas pendant toute la période de la guerre froide qui opposa idéologiquement les puissances de  l’Otan à celles du pacte de Varsovie. C’est ainsi que le conseil de sécurité, organe le plus important en termes d’exercice du pouvoir, embrigader par les conflits de leadership et d’influence entre principalement les Etats Unies et l’ex Urss était devenu la véritable épine dans le pied de l’organisation, ce qui a durablement (35) contribué à la fragiliser. C’est ainsi par exemple que le droit de veto fut utilisé 242 fois en 45 ans .C’est également ainsi par exemple que le dit conseil de sécurité n’a jamais pu qualifier d’agression une action mettant en cause un des membres permanents un Etat soutenu par l’un d’eux.(36)

Cette attitude méprisante à l’égard de l’Onu, s’est encore vérifiée en 2003, le 20 mars lorsque les Etats-Unis unilatéralement et sans l’aval de l’organisation ont décidé d’aller chasser du pouvoir le président Iraquien d’alors Saddam Hussein. L’organisation a tellement été fragilisée au point où elle avait été qualifiée d « infirmier » agissant le plus souvent dans l’urgence et dans les régions délaissées par les grandes puissances dès lors qu’elles n’y ont pas d’intérêt(37).

B- Désillusion financière

La multiplication et la complexité des conflits de nos jours amènent les Nations Unies à densifier et à complexifier également  les opérations de maintien de la paix et les interventions humanitaires.

Ces actions Onusiennes sont devenues plus ambitieuses et plus coûteuses car, il ne s’agit plus seulement de rétablir la paix mais de reconstruire un Etat dans sa totalité. C’est actuellement le cas d’Haïti où l’Onu s’est montrée incapable de coordonner l’aide rapidement. Rôle qui sera finalement rempli par l’armée américaine.
Par ailleurs, les grandes puissances et d’autres Etats mettent à mal le fonctionnement de l’organisation en ne versant pas à temps  leur cotisation annuelle. Les Etats-Unis par exemple sont le plus gros débiteur des Nations Unies avec 61% du total des arriérés des cotisations en 1999(38).
Or, les besoins eux augmentent chaque année, c’est ainsi que les opérations du maintien de la paix de l’Onu 60 ans après sa création absorbe plus de 70% de son budget(39).
Cependant l’Onu fait face à de nombreux défis. C’est ce qui ressort du rapport Brahimi(40), qui en 2005 classait les « menaces, les défis et le changement » en 6 grands types à savoir :
- La guerre entre Etats,
- La pauvreté
- Les maladies infectieuses et la dégradation de l’environnement,
- Les rames nucléaires, radiologiques, chimiques et biologiques,
- Le terrorisme
- La criminalité transnationale organisée

C- L’Onu quel avenir ?
L’Ancien  secrétaire général des Nations Unies ; Kofi Annan, ayant pris conscience de l’évolution de la scène internationale depuis la création de l’Onu, avait appelé à diverses reprises à une refonte de l’institution. Son projet reposait sur quatre piliers complémentaires à savoir : le développement, la paix, et la sécurité collective, les droits de l’homme et l’Etat de droit, le renforcement de l’Onu. Ce projet avait été présenté lors du soixantenaire de l’Onu en 2005. Malheureusement, ce fut un échec à cause des problèmes internes que traversait l’organisation dans le cadre des opérations l’ayant élaboré à savoir : l’opération pétrole contre nourriture en Irak dans laquelle étaient mêlé son fils (41) et l’affaire des viols commis en République démocratique du Congo par la Mission des Nations Unies au Congo Démocratique «(Monuc)(42).
Globalement, le projet de réforme des Nations Unies se heurte par de nombreuses difficultés qui peuvent se résumer  en celles suivantes :
- Le difficile, voire l’impossible élargissement du conseil de sécurité étant l’objet principal de toutes les convoitises, il faut craindre qu’un élargissement trop grand du conseil de sécurité ne vienne davantage affaiblir l’assemblée générale et davantage bloquer les décisions au sein de l’Onu. Sans perdre de vue le glissement vers des règlements de comptes politiques entre Etats voisins ou appartenant à une même région. L’un étant membre du conseil de sécurité et l’autre non(43).
-  L’absence d’un consensus minimum sur certaines questions.
C’est le cas par exemple de l’incapacité en 2005 à s’entendre sur la définition des Nations tels que le terrorisme. Selon certains Etats, une définition  trop extensive du concept reviendrait à criminaliser les « mouvements de résistances nationales »

Par ailleurs, la divergence des intérêts économiques et environnementaux constitue très souvent une véritable pomme de discorde entre Etats. Les Etats Unis et la Chine par exemple, ne voulant pas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ont fait échouer la conférence  de Copenhague, et ont conclu un accord dans le dos de la communauté internationale.

Le chantage financier des grandes puissances.

L’argent est le nerf de la guerre. Cela est également vrai pour l’Onu, les grandes puissances  à l’instar des Etats Unies prennent appui sur cette réalité pour ne pas admettre des changements,  en brandissant très souvent le  spectre d’arrêts(44) de cotisation ou alors en orientant à leur guise les projets de réformes(45). Cela est d’autant plus vrai que les Etats-Unis le plus gros contributeur avec 22% du budget en 2005 suivis du Japon 19,5% , l’Allemagne 8,6%, la France 6,5%, le Royaume Uni 6,1%.

En conclusion, si personne ne réfute l’existence ni l’utilité de l’Onu aujourd’hui, c’est que l’organisation planétaire a réussi à travers le temps et les épreuves à construire face au scepticisme mondial, un capital de confiance. Mais cette confiance plus que jamais est menacée au point où l’on parle de l’Onu de nos jours en termes de « quatrième âge ». C’est que face l’idéalisme prôné par l’organisation, s’oppose le cynisme et le réalisme de certains gouvernements  qui font que, et il faut le craindre, l’Onu restera encore pendant longtemps l’instrument de la politique étrangère des Etats souverains. Existe-il alors une recette miracle ?
Hans Rodrigues Akam
Dess, relations internationales
1 -Bertrand Badié ; « De la Souveraineté à la Capacité de l’Etat », in Les nouvelles Relations Internationales .Pratiques et théories, sous la direction de Marie  Claude Smouts, Paris, Presses de la Fondation Nationale de la Science Politique, 1998, p.37.
2-H .J.Morgenthaw; Politics among Nations. A Struggle for Power and Peace
3 C’est une dimension des relations Internationales que l’on semble souvent trop vite oublier.
4 -L’on entend par mécanique une construction, un processus qui a pris  du temps à forger l’esprit collectif dans le sens de la déconstruction du conflit absolu dans la perception classique des relations internationales.
5 -Le terme « international » est global, il tient tout aujssi bien compte de la « stalolite »(Sindjoun) que de la transnationalité » (B. Badié).
6 Charles Chaumont et Frédérique Lafay, L’Onu., Paris, 16e adition 2000, p3.
7-Idem, P.4.
8-Voir le fonctionnalisme chez David MItrany
9- Voir charte des Nations Unies.
10-Idem.
11-Malheureusement parce que l’Onu n’est que ce que les Etats ont décidé d’en faire. Heureusement parce qu’elle aurait été issue d’une autre planète incontournable, plus effrayante et même plus dangereuse encore.
12- C. Chaumont, F. Lafay, ibid.
13- Ibid.
14- Le rapport de la 65e session annuelle de l’assemblée Générale des Nations Unies 2010
15- Articles 10 du chapitre IV de la charte.
16-Article 24 de la charte.
17-C. Chaumont, F. Lafay, ibid., pp.27-28.
18- Voire fiche ONU 2010, Ministère des relations Extérieures du Cameroun.
19- Les avis consultatifs sont donnés par la cour soit à la demande de l’Assemblée générale ou du conseil de la sécurité, soit à la demande de tout autre organe ou institution spécialisée de l’ONU, sous réserve de l’autorisation de l’Assemblée générale. Voir chapitre XIV de la charte.
20- Article 99 de la charte.
21-Article 98 de la charte.
22-A ce titre il gère le personnel, prépare et gère le budget de l’organisation, enregistre et publie les traités.
23-ce sont aujourd’hui encore les 5 membres permanents du conseil de la sécurité à savoir les Etats-Unis, la Russie héritière de la défunte U.R.S.S, la Chine, la grande Bretagne et la France.
24-Voir Kant Emmanuel et son projet de paix perpétuel.
25- A. des textes « l’ONU au chevet du monde » Politique internationale, n° 60 été1993, p.196 cité par isabelle Moolier.in L’ONU et  les opérations de maintien de la paix. Paris, Pedone2002.
26-Ils ne sont pas citer en nombre
27- Ainsi l’ONU a-t-elle constitué plus d’opérations de maintien de la paix en 8 ans qu’elle ne l’avait fait an 40 ans ; 27 Opérations de maintien de la paix furent lancées entre 1988 et 1996 contre 14 pendant la période1948 -1988. Soit presque  le double, voir Isabelle Moulier, op.cit., pp.3-4-5.
28- Isabelle Moulier Idem.
29- Rapport 2010 de l’assemblée nationale de l’ONU, ministère des relations extérieures du Cameroun.
30 Les résolutions 2626(X-XV0)du 24 Octobre 1970 contenant la stratégie internationale de développement, la résolution 3281(XXI )du 12 Décembre 1974 contenant la charte des droits et devoirs économiques des Etats, résolution 3201(S-VI) du 1er Mais 1974 contenant la déclaration et le programme d’action concernant l’instauration d’un nouvel ordre économique international plus juste et plus équitable,   résolution 3362 (S-VII) du 16  Septembre 1975relative au développement et la coopération économique internationale, résolution  32/174 du 19 Décembre 1977 relative à la création d’un comité plénier chargé de négociation globale etc…
31 Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement chargée de délibérer, de négocier dans les domaines du comité international en mettant l’accent sur les préoccupations des pays en développement
32 Voir Mutoy Mubiala, le système de protection des droits de l’homme de l’Onu à l’aube du XXIe siècle, Yaoundé, presses de l’Ucac , 2002 ,p.11
33 Rapport 2010 de l’AG Ibid.
34 Philippe Moreau Defarge, cité par Hervé Maequart, ibid, P162
35 Bulletin d’information Novosti,2 février 2007
36 C.Chaumont, F lafay,ibid ,p,36.
37- Hervé Macquat, Ibid.
38-Ibid.
39- Novosti Ibid.
40 Lakhdar Brahimi  dirigea en 2005 un groupe de personnalités de hait niveau aux fins d’étudier la reforme de l’ONU et de soumettre un rapport au Secrétaire General des Nations Unies.
41 Herve Marquart, ibid., p158
42 Ibid.
43 Exemple le Cameroun et le Nigéria
44 AZIS HASBI , ONU et ordre mondial : Réforme pour ne rien  changer , Paris , L’Harmattan, 2005, pp. 78-79.
45 - Idem