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Du trottoir à la rue comme en Tunisie et en Égypte - Page 6

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Index de l'article
Du trottoir à la rue comme en Tunisie et en Égypte
Donner du sens à l’espérance
Pour une conscientisation des étudiants en mal d'action
Le logement estudiantin en crise au Cameroun
Au bonheur des petits métiers.
Campus : l’univers de l’insécurité
Génération sacrifiée Vs Génération privilégiée : Un débat vicieux
Du trottoir à la rue comme en Tunisie et en Égypte
Toutes les pages
Campus : l’univers de l’insécurité

Selon le dictionnaire Larousse l’insécurité se définit comme le manque de confiance, de tranquillité d’esprit résultant de la pensée qu’il y’a un danger à redouter ; en d’autres termes l’insécurité, c’est la présence constante d’un danger.

Cette insécurité, les étudiants la vivent quotidiennement dans les universités au Cameroun. L’Université ici comprend le campus universitaire proprement dit et les zones de résidences universitaires où logent les étudiants. Le principal type d’insécurité auquel l’étudiant fait face est l’agression physique provenant des voleurs et délinquants de tout poil qui, une fois la nuit tombée, s’infiltrent dans les campus et les zones de résidences universitaires pour commettre leurs forfaits. Les forfaits vont du simple vol à la tire aux braquages à mains armés avec violences sur les victimes. A l’université de Buéa par exemple de nombreux cas de vols à mains armés accompagnés de viols sur des étudiant(e)s dans leurs mini-cités sont enregistrés quotidiennement. A l’Université de Yaoundé I la situation est à peu près similaire, la zone dite « matéco » est réputée extrêmement dangereuse une fois la nuit tombée. En effet de nombreux cas d’agressions à mains armés et viols y ont été enregistrés de manière récurrente depuis quelques années. Que se soit à l’Université de Douala, de Dschang ou de Ngaoundéré le problème de l’insécurité se pose quasiment de la même manière. La réaction des autorités universitaires face aux drames que vivent les étudiants est partout la même, l’indifférence. Bien qu’il soit stipulé dans les textes régissant le fonctionnement des universités que  le recteur est responsable de la sécurité dans les campus, l’administration universitaire décline toujours toute responsabilité devant les cas d’agression au sein des campus. Ainsi les plaintes quotidiennes des étudiants face à la multiplication des braquages restent lettre morte. Les zones réputées dangereuses restent toujours dans l’obscurité. Les victimes des agressions ne sont jamais prises en charge de quelque manière que se soit. Plus grave les agents recrutés par les Université pour assurer le gardiennage seraient auteurs de nombreuses agressions au sein des campus ; par exemple à Yaoundé I des témoignages concordants font état de ce que ces agents seraient en fait les auteurs de nombreux cas d’agressions enregistrées  dans la zone « matéco » et   malgré les plaintes formulées dans ce sens au recteur, rien n’a changé sur le terrain. Les Forces de l’ordre semblent être dépassées par l’ampleur de la situation, au début il y avait des patrouilles de nuit, des descentes sur les lieux d’agression, des enquêtes, depuis quelques temps les étudiants sont abandonnés à eux-mêmes. Ainsi lorsqu’on compose le 117 pour des cas d’agression flagrante dans les cités, à l’autre bout du fil on vous répond généralement qu’il n’y a pas d’essence dans les véhicules ou d’effectifs sur place pour une intervention. Les étudiants, conscients que leur sécurité repose désormais entre leurs mains, adoptent depuis lors deux attitudes : Premièrement la prudence, ils sont nombreux qui la nuit tombée qui ne s’hasardent plus seuls dans les  zones dangereuses et obscures du campus ou marchent en groupes pour aller réviser leurs cours à l’approche des examens. Deuxièmement, Ils forment des groupes d’auto-défense qui sillonnent les zones de résidence universitaires une fois la nuit tombée. Ces groupes rencontrent plus ou moins de succès face au bandit isolé et mal armé mais restent impuissants devant les gangs armés de pistolets automatiques. La situation alarmante en matière d’insécurité est révélatrice du manque de politique de sécurisation des universités au Cameroun. Ceci se voit lorsqu’on crée une université on laisse se créer et se développer tout autour des taudis et bidonvilles que l’on rebaptise après coût pompeusement de zones de résidences universitaires ; or, il est de notoriété publique que les taudis et bidonvilles sont des zones par essence criminogènes. Nos autorités doivent d’avantage prendre conscience de ce que l’insécurité affecte significativement la production intellectuelle dans nos Universités et par là hypothèque la contribution de l’Université camerounaise au développement national.

Nzitat

Addec



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