Régner sans gouverner ou le pouvoir des zombies

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Régner sans gouverner ou le pouvoir des zombies
Lorsqu’en novembre 1982, Ahmadou Ahidjo démissionne de la Présidence de la République Unie du Cameroun et cède le siège à son successeur constitutionnel qui deviendra un peu plus tard le chantre du Renouveau, c’est avec enchantement que le peuple Camerounais, dans son immense majorité, accueille le nouvel élu. Du fait de l’impitoyable système répressif qu’il avait mis sur pied pour asseoir son pouvoir illégitime reçu de ses maîtres, Ahidjo était perçu, malgré ses relatifs succès dans la gestion économique du pays, comme un tyran sanguinaire dont le départ ne pouvait qu’être célébré avec allégresse. Malgré les quelques années de recul, on avait par exemple encore frais à l’esprit les iniques procès Ouandié-Ndongmo et la barbare exécution publique d’Ernest Ouandié et ses compagnons sur la place publique à Bafoussam le 15 janvier 1971. Contrairement à son prédécesseur, l’inventeur du Renouveau camerounais est un lettré qui présentait toutes les apparences d’un homme politique plutôt moderne, bien que sorti de l’École Nationale de la France d’Outre-Mer (ENFOM) de Paris, un moule dont la mission était de façonner les administrateurs des colonies.


Et c’est sans doute à tort qu’on néglige de mettre l’accent sur le formatage dont le diplômé de l’ENFOM faisait l’objet, question de bien le préparer à assumer ses missions dans les colonies. Les théoriciens de la formation et les pédagogues attitrés de l’ENFOM se recrutaient parmi les grands maîtres de l’école ou de l’administration des colonies tels que le furent Georges Hardy ou Robert Delavignette. La mission assignée à l’étudiant de la singulière école est de participer au grand dessein colonial de la France. À l’ENFOM, on fait l’impasse sur les mouvements nationalistes mais on y forme des « commandants-mitrailleurs » qui ne doivent en aucun cas tolérer le mauvais esprit. Pour montrer l’impact de la pédagogie de l’ENFOM sur le mental des lauréats, Armelle Enders cite notamment l’extrait d’un des devoirs les mieux notés des apprenants :
"Nous [Français] avons reconnu à l’Afrique son accession du stade de l’enfance au stade de l’adolescence, une double tâche nous incombe : éviter que la jeune Afrique prenne trop vite des airs de grande Dame, savoir résister aux revendications déraisonnables sans pourtant froisser des susceptibilités très vives et, d’autre part, conduire peu à peu le monde noir vers sa majorité. […]
Nous devons nous comporter en tuteur excessivement bienveillants, mais également autoritaires (« L’école nationale de la France d’Outre-mer et la formation des administrateurs coloniaux », in Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 40-2, 1993, p. 287).
Quoi qu’il en soit, il est évident que l’ENFOM était essentiellement un outil destiné à la fabrication des agents pour la mise en œuvre de la politique coloniale française. Et l’on peut comprendre pourquoi William Cohen, dans son ouvrage, peut à juste titre considérer que les diplômés de cette curieuse institution étaient des « empereurs » d’un nouveau genre, des Empereurs sans sceptre, (1977). Voilà sans doute pourquoi nombre d’Africains sortis de l’ENFOM et qui par la suite se sont retrouvés dans l’administration postcoloniale dans leur pays d’origine se comportent parfois comme des Janus qui s’ignorent. Ils sont incapables de décider si leur loyauté doit rester, comme ils l’ont appris à l’école, acquise à la métropole (« Je suis le meilleur élève de Mitterrand », déclare Paul Biya en juin 1990), ou s’ils peuvent construire une fidélité à leur pays d’origine et travailler ainsi à se donner une autonomie identitaire.
Toujours est-il qu’au-delà de l’ambivalence ci-dessus, l’attitude impériale du promoteur du Renouveau camerounais l’inscrit tout à fait dans une logique monarchique fort ambiguë. Car il semble difficile de savoir si la monarchie qu’il chérit est une monarchie exécutive, du genre marocain par exemple ou plutôt une monarchie régnante à la manière du Royaume Uni. A la différence des monarchies du Golfe Persique qui sont des féodalités aux législatures relativement faibles, en effet, le Maroc est une monarchie constitutionnelle, multipartiste. Le roi qui est aussi commandeur des croyants, choisit le chef du gouvernement au sein du parti politique qui emporte les élections à la chambre des représentants. Par la suite, le chef du gouvernement est responsable devant le parlement. Mais il n’empêche que le roi puisse dissoudre le parlement à volonté, renvoyer pour relecture n’importe quelle loi votée par les députés, sans oublier que le judiciaire est aussi soumis aux caprices du souverain. En tout cas, le monarque veille au grain même s’il donne l’impression de ne pas s’encombrer au quotidien des affaires de la nation.
Le Royaume Uni, quant à lui, est une monarchie parlementaire. Bien que la reine ou le roi soit chef de l’État et puisse dissoudre le parlement et promulguer les lois, c’est le premier ministre, issu du parti majoritaire au parlement, qui est chef du gouvernement et qui gère tout l’Exécutif au nom de sa majesté. Les ministres sont choisis par le premier ministre mais le gouvernement est issu du parlement devant qui il répond. Le pouvoir législatif est exercé par le gouvernement et les deux chambres du parlement tandis que le pouvoir judiciaire est indépendant.
Comme on le verra, le régime du Renouveau pour qui le pouvoir ne semble être qu’une occasion de jouissance en bandes organisées, s’apparente à une monarchie qui oscille entre les systèmes marocain, version Mohamed VI, et britannique.  L’articulation de l’empire chérifien conviendrait merveilleusement à notre monarque puisque le roi semble avoir la mainmise sur tous les appareils de l’État. Mais, contrairement au prince du Palais d’Etoudi qui vit pratiquement reclus et s’enferme souvent dans un silence de cathédrale, Mohamed VI initie d’ambitieux projets et s’assure de leurs réalisations concrètes dans les domaines de la logistique et des communications, de l’énergie, de l’industrie, de la finance, etc. Il veille également à promouvoir la place du royaume dans l’économie mondiale et dans le concert des nations. Malgré les tensions sociales qu’il s’efforce de juguler, il demeure soucieux de la performance économique et politique de son pays. 
Les institutions britanniques, en revanche, donnent à la reine ou au roi d’Angleterre un statut qui doit faire pâlir d’envie celui que Fanny Pigeaud appelle « Roi fainéant à perpétuité » (Libération, 10 octobre 2011). Le/la monarque anglais(e) jouit de tous les avantages du pouvoir sans en avoir les contraintes. Le pays est géré par le premier ministre qui ne sollicite le Palais de Buckingham que pour des formalités d’usage ou des besoins protocolaires. Pareil environnement aurait été idéal pour le monarque du Palais de l’Unité que Stephen Smith qualifiait déjà de « vacancier au pouvoir » il y a près de vingt-cinq ans (Libération, 16 février 1995). Qu’il soit absent du pays ou physiquement présent, celui-ci a choisi un mode de gouvernement in absentia. Comme l’ont souligné plusieurs observateurs, il séjourne presque un tiers de l’année à l’étranger et lorsqu’il est au pays, il préfère passer le plus clair de son temps sur les terres de son village natal, sans doute pour déguster librement du délicieux porc-épic au champagne, comme le suggère ironiquement Mongo Beti (Mongo Beti parle, 2006, 240-242). Les exigences du pouvoir exécutif dont il a la charge semblent pour lui un insupportable pensum. Autant le conseil des ministres par exemple est pour lui une instance occasionnelle, autant nombre d’autres prescriptions réglementaires des institutions de la République doivent s’adapter à son humeur. Ainsi en va-t-il par exemple des nominations à la tête des sociétés d’État où des directeurs généraux sont parfois oubliés en poste pendant des décennies alors que la loi prescrit que leur mandat ne saurait dépasser neuf ans. Lorsque la presse s’est saisie de cette négligence en août 2019, celui qui joue au vice-roi s’est permis de mettre en garde le premier ministre en lui expliquant, toute honte bue, que « le pouvoir de nomination des organes sociaux desdites structures relève de la compétence exclusive du Président de la République » (1) . Il en va pareillement des ambassadeurs du Cameroun à l’étranger. Il n’y a certes pas de délai limité de mandat mais la pratique courante à laquelle adhèrent les pays qui se respectent veut qu’aucun ambassadeur ne soit maintenu plus de cinq ans à un même poste. Il se trouve malheureusement que les ambassadeurs du Cameroun dans nombre de pays se font souvent oublier et jouent malgré eux au doyen du corps diplomatique dans les pays de leur accréditation. Pendant ce temps, les ambassadeurs des pays amis font parfois le guet pendant plus de temps qu’il ne faut pour présenter leurs lettres de créances à qui de droit. Dans le même ordre d’idée, la dernière réunion du Conseil de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et Technique, qui doit pourtant siéger tous les cinq ans, sous la présidence du Chef de l’État, date de 1982 avec Ahidjo. Cette instance est donc profondément comateuse et les ministres successifs en charge de ces domaines se dépêtrent comme ils peuvent dans des secteurs pourtant stratégiques pour le développement du pays. Le tâtonnement apparent et même le fouillis qui caractérisent ces secteurs essentiels sont sans doute les conséquences de cette malheureuse inertie.
Le moins qu’on puisse dire est que la récente correspondance du vice-roi, fut-il ministre d’État, au premier ministre, lequel est censé être chef du gouvernement, montre à suffisance qu’on se trouve bel et bien dans un système où des zombies se sont accaparés du pouvoir, d’autant plus que l’observation du vice-roi fait suite à la sortie impromptue du très sulfureux ministre de l’Administration Territoriale en contradiction du même premier ministre. Envoyé comme éclaireur annoncer un dialogue en préparation de la résolution des problèmes dits anglophones, le premier ministre avait laissé entendre qu’il n’y aurait pas de sujet tabou, en dehors de la sécession. Contre toute attente, son ministre de l’Administration Territoriale s’en alla proclamer sur les ondes d’une télévision étrangère que le Cameroun était « un État unitaire décentralisé » et que « nous ne discuterons pas de la forme de l’État »(2) . C’est à se demander s’il y a un arbitre dans le match en cours. Le premier ministre l’est-il véritablement ou faut-il comprendre qu’il n’occupe le poste que du fait de l’équilibre régional comme le suggère le prince dans son historique discours du 10 septembre 2019 sur l’opportunité d’un dialogue inclusif : « […] fidèle à la politique d’équilibre régional que je n’ai cessé de promouvoir, j’ai choisi un Premier Ministre originaire de la région du Sud-Ouest. Son prédécesseur, qui a quant à lui passé près de dix ans à ce poste clé, était originaire de la région du Nord-Ouest” (Message du chef de l’État à la Nation, p. 4)! Et si tel est le cas, chaque membre du gouvernement peut aussi revendiquer le maroquin « équilibre régional » et agir comme bon lui semble, la rationalité dudit concept relevant pour le moins de ce que les mathématiciens appellent « logique et systèmes flous ». Et voilà qui vient en rajouter à la zombification de la nébuleuse qui nous gouverne, tant il est vrai que les dignitaires au pouvoir s’apparentent tous à des roues libres fantomatiques qui semblent fonctionner, chacun selon son agenda propre.
Pareil cafouillage au sommet de l’État peut expliquer que le pays et son peuple se sentent délaissés par un régime totalement autiste face à leurs préoccupations. L’usage souvent disproportionné de la force peut aussi s’expliquer par les tensions domestiques qui détournent le pouvoir de ses véritables missions de gestion de la république. C’est dire qu’en temps de crise, le régime est presque toujours pris au dépourvu. Ses thuriféraires réagissent alors comme des somnambules armés et tirent dans tous les sens comme des aveugles au pistolet, question de protéger à tout prix le coffre-fort. Et s’agissant justement du coffre-fort, le Renouveau donne l’impression de pousser à son extrême limite la marchandisation de la politique. Si au Cameroun, le nombre de partis politiques ne se compte presque plus depuis le retour du pays au système multipartiste, cela ne s’explique point par la volonté des citoyens de créer des mouvements pour conquérir le pouvoir. Nombre de partis politiques sont des entreprises au même titre que n’importe quelle structure commerciale. Dans un premier temps, on fait semblant de prendre le contrepied du parti au pouvoir ou de critiquer le grand timonier. En réalité, il s’agit simplement de préparer la voie pour négocier quelques prébendes au moment opportun et appeler à soutenir le régime et son guide éclairé. Au terme de quelques mois/années de jeu à la bourse locale des valeurs politiques, les plus malins réussissent même à entrer au gouvernement ou à se faire nommer à des postes importants et « juteux ». On se souviendra du mémorable cas d’Augustin Frédéric Kodock qui résuma en une phrase lapidaire son retournement de veste : « Quand on se noie, on s’accroche à tout, même au serpent » ! Le cas de l’inénarrable Jean de Dieu Momo, Ministre Délégué à la Justice et entrepreneur politique par excellence, est encore d’actualité. Il a opéré un virage en épingle, à 180 degrés, sans sourciller ! D’autres se contenteront de quelques liasses de billets de banque pour changer de discours ou pour simplement se taire. N’est-ce pas la loi du milieu, nous rétorquera-t-on ! Toujours est-il qu’au Cameroun, la plupart de prétendues personnalités politiques font essentiellement du racket ou s’adonnent, toute honte bue, à une prostitution morale sans vergogne. À défaut d’arguments pour convaincre les uns et les autres d’adhérer à sa vision du monde, le pouvoir use et abuse de la corruption des leaders comme stratégie de persuasion.
Il n’y a certes pas de relation de cause à effet, mais la corruption endémique qui gangrène le système socio-économique du Cameroun n’est-elle pas une des conséquences de la paralysie et du pourrissement de l’appareil politique ? Tenez : dans une « Lettre  au Président de la République », lettre qui s’apparente à un cri de détresse, un magistrat qui forme des candidats aux concours d’entrée à la très grotesque École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), dénonce la corruption et les techniques frauduleuses qu’utilisent les dignitaires du régime  pour, à travers elle, « patrimonialiser » les rouages de l’État : « [les] membres de votre équipe  […] semblent courir avec le temps et veulent à tout prix caser leurs progénitures quel que soit le moyen utilisé et dont les plus usuels sont l’achat des concours et le trafic d’influence ». (René Francis Bayong, « Fraude à l’entrée à l’ENAM » (Le Jour n° 3014, 18 septembre 2019, p. 5). Et l’ENAM qui semble être un nid de scandales du genre, est symptomatique du mode de recrutement dans presque toutes les structures qui permettent d’accéder à la Fonction Publique ou à tout autre emploi valorisant (3) . La corruption étant ainsi inscrite au cœur du système, les agents des autres secteurs d’activité, les fonctionnaires et autres personnels du service public qui observent de près la marchandisation du champ politique, décident, à leur tour, d’améliorer leurs revenus en « extorquant » aux usagers un paiement supplémentaire en contrepartie des services pour lesquels ils sont dûment rémunérés par l’État.
Il peut paraître surprenant que depuis le temps que dure la descente aux enfers du pays de Um Nyobe, les Camerounais, presque totalement lobotomisés, s’accommodent essentiellement des formules du genre « On va faire comment ? » ou « le Cameroun c’est le Cameroun ». Tout en reconnaissant à juste titre que la répression interne peut être féroce et en dissuader plus d’un, force est de constater que par rapport aux années 1990, le pays semble s’enliser dans une étonnante lassitude. Tout indique d’ailleurs qu’on s’est accommodé de la monarchie autocratique qui étouffe toute velléité de contestation quelles que soient les précautions dont on s’entoure. Dans ce registre, on peut observer qu’à la différence des années 1990 justement, la jeunesse, passablement instrumentalisée par le pouvoir, s’est installée dans une étonnante docilité, à telle enseigne que la déification du monarque ne surprend plus personne. Aussi, ses très rares apparitions médiatiques sont-elles annoncées et traitées dans la presse aussi bien privées que publiques comme l’apparition du messie. Sa procrastination fait de lui le maître du temps et du calendrier et on l’en admire presque. Alors qu’on ne le voit jamais donnant des directives sur quelque chantier ou même dans des réunions de coordination comme le font nombre de chefs d’État partout ailleurs en Afrique et dans le monde, aucun(e) de ses obligé(e)s ne pose le moindre geste sans le citer et sans rappeler qu’il/elle agit sur « très hautes instructions » du monarque. Ce faisant, personne n’assume en réalité aucune des responsabilités qui lui incombent, qu’il s’agisse du mandant ou du mandataire. Edith Kah Walla, leader d’un parti d’opposition, souligne pertinemment : « Il est important d'intégrer une bonne fois pour toute que nous sommes en dictature. Les dictatures se caractérisent par la capacité du pouvoir en place à opprimer. Pour opprimer ce pouvoir utilise multiples mécanismes: la peur, la corruption, la division, le tribalisme, le conditionnement de l'accès à n'importe quelle ressource- emploi, marchés, écoles, soins de santé, etc. - à l'allégeance à ce pouvoir”(4)  Dans l’espoir d’être, eux aussi, intégrés dans le système du fait des recrutements spéciaux que peut décréter le prince à temps et à contretemps – on se souvient du rocambolesque recrutement des 25000 en 2011- les  jeunes diplômés des divers établissements d’enseignement supérieur sont au garde-à-vous, eux aussi, et prêts à organiser des marches de soutien, à la demande. En tout cas, hormis quelques têtes brûlées qui flirtent à leurs risques et périls dans ce qui peut encore compter comme associations de défense des droits civiques ou mouvements politiques d’opposition, l’ère de l’héroïsme semble bien révolue.
Ambroise Kom
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Octobre 2019
(1) http://www.cameroon-info.net/article/cameroun-la-presidence-de-la-republique-demande-aux-directeurs-generaux-pca-et-autres-dont-le-350334.htm
(2) https://www.lebledparle.com/actu/politique/1107746-crise-anglophone-invite-sur-france-24-atanga-nji-contredit-le-premier-ministre-dion-ngute
(3) Dans le même esprit, un décret présidentiel du 16 septembre 2019 (2019/474/CAB/PR) nomme au poste d’Intendant Adjoint, chargé des Affaires intérieures à l’intendance du Palais de l’Unité, des Résidences et Pavillons Présidentiels un jeune homme dont le nom figure sur la liste des admissibilités de l’ENAM en date du 28 septembre 2018. En clair, ce jeune homme n’a même pas encore terminé sa formation qu’il est déjà coopté dans les hautes sphères du pouvoir. Comme dirait le poète, « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » !
(4) https://www.camer.be/76669/6:1/cameroun-edith-kah-walla-non-au-cumul-des-injustices-cameroon.html