• Full Screen
  • Wide Screen
  • Narrow Screen
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Manières de voir

L'édito à ne pas manquer: quand Laurent Joffrin analyse les révoltes arabes à la lumière de la chute de Khadafi

Envoyer Imprimer PDF
Une chose est récurrente : l’Occident est presque toujours uni en matière de politique étrangère lorsque son destin se joue sur un théâtre d’opération n’importe où dans le monde. Dans ces moments-là, les clivages gauche-droite – ce que Laurent Joffrin appelle avec un doux euphémisme « point de vue » - n’ont plus la moindre signification. M. Joffrin le dit d’ailleurs dans son édito sur la Lybie : « De quelque point de vue qu’on se place, de celui de la morale ou de celui de la stratégie, les démocraties européennes ont intérêt à voir naître sur leur flanc sud des régimes amis, qui leur ressemblent et qui chercheront à construire un avenir commun ». Celui qui devrait trouver le petit morceau de rhétorique que constitue cet éditorial succulent, c’est assurément M. Sarkozy qui doit une bonne part de son actuelle impopularité à la plume acérée et vitriolée de M. Joffrin. « Les démocraties européennes ont intérêt… » : De quel type d’intérêt s’agit-il au fait ? N’importe quel type d’intérêt ferait-il aussi bien l’affaire ?
Mise à jour le Samedi, 03 Septembre 2011 19:49

Le droit de vote de la diaspora

Envoyer Imprimer PDF
Entre joie et regret
Le jour tant attendu est enfin arrivé pour la Diaspora pourrait-on s’exclamer. Si le jour s’est levé pour une partie de la Diaspora, après la présentation du projet de loi autorisant les Camerounais résidant à l’étranger, à voter aux élections présidentielles ou aux referendum organisés sur le territoire national, le soleil est néanmoins loin de briller sur l’ensemble de cette communauté, à qui on reproche à tort ou à raison d’écorner, à l’étranger, l’image de leur pays; de donner des leçons alors qu’elle serait éloignée des réalités locales; d’être la « cinquième colonne » de cette fameuse communauté internationale qui chercherait à mettre en péril la paix et la stabilité chèrement acquises. En effet cette loi exclue les Camerounais ayant la double nationalité pour s’appliquer uniquement à  ceux qui sont ni au-dessus ni en dessous de leurs compatriotes du triangle national mais dont la volonté affirmée, pour la majorité d’entre eux, nous l’espérons, est de se ranger à leurs côtés,
Mise à jour le Vendredi, 26 Août 2011 06:07

L’indépendance du sud-soudan peut-elle inspirer les Camerounais anglophones?

Envoyer Imprimer PDF
Ce 9 juillet est né la république du Sud Soudan. Un nouvel Etat africain est cause de célébration. Allons-nous être content au Cameroun ? Paul Biya se précipitera-t-il pour reconnaître cette nouvelle république comme le fit l’Afrique du sud, et même la Lybie ? Les anglophones du Cameroun devraient regarder eux l’indépendance du Sud Soudan avec intérêt, car pour ceux qui ont mon âge elle représente la concaténation de trois choses essentielles qui font que notre temps soit particulier et donc prélude sans doute à ce futur que chacun de nous veut comprendre, et d’une certaine manière réaliser à peu de couts. La première est que les Etats ne sont jamais éternels. La seconde est que finalement le principe sacro-saint des frontières héritées de la colonisation devient ce qu’il a toujours été: un des derniers vestiges politiques du colonialisme qu’il nous faut liquider. La troisième est que tant qu’ils lui opposeront la sourde oreille, nos Etats se fracasseront sur la question du respect des droits humains, et surtout sur celui du droit des minorités.
Mise à jour le Vendredi, 15 Juillet 2011 17:59

Présidentielle 2011: Paul Biya est-il rééligible ou non?

Envoyer Imprimer PDF
Le juridisme et l’hermeneutisme manipulateurs, outils du légisme et du légitimisme ultraconservateurs
Décidément la chasse à l’homme est véritablement ouverte pour clouer au pilori l’intellectuel et universitaire réputé monoclaste que nous sommes est lancée. Ainsi sur le net, des officines conservatrices semblent à travers des écrivaillons haineux, véritables tontons macoutes de la plume décidés à nous laminer. Ne nous référons qu’à l’infect et abject « le cas Owona Nguini » signé par un bien terne apologiste du Président perpétuel, qui témoigne bien de l’offensive de tauromachie idéologique  lancée contre l’empêcheur de tromper en rond que nous sommes. C’est dans ce climat politico-sorcier et politico-policier imposé par les propagandistes dévots de l’absolutisme présidentialiste qui affecte aussi le débat sur l’éligibilité du Président en fonction auquel nous prenons part, qu’après les Juristes d’Université, un Juriste-Bureaucrate a décidé de nous prendre à partie avec des visées qui débordent largement la critique doctrinale et correspondent précisément à une polémique doctrinaire.
Mise à jour le Samedi, 03 Septembre 2011 19:51

Portrait du futur président du Cameroun

Envoyer Imprimer PDF
Depuis quelques semaines, le monde universitaire et le landerneau politique camerounais sont agités par le débat sur  l’éligibilité du président de la République, Paul Biya.
Les uns avancent que rien ne peut l’empêcher de se présenter  s’il le voulait, d’autres oui. Ce débat est-il si important, pourrait-on se demander, dans le contexte actuel de notre pays? Ne s’agit-il tout simplement pas d’une volonté des initiateurs de ce débat politiquement inutile et juridiquement en déphasage avec les institutions actuelles, de déplacer l’épicentre des convulsions qui secouent l’Afrique vers notre pays qui s’apprête à rentrer dans une période délicate de son histoire?
Pourquoi tant d’énergies gaspillées pour poser une question dont tout le monde connait la réponse, en somme « poser la réponse » comme aiment à le dire nos compatriotes?
Ce débat aurait pu avoir une utilité publique s’il avait des chances de sortir du simple cadre académique pour entrer dans le champ politique,
Mise à jour le Mercredi, 06 Juillet 2011 20:48

Vertus et bien-fondé de l’abstention

Envoyer Imprimer PDF
L’objectif d’un processus électoral est de réunir toutes les conditions qui vont permettre l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes et justes pour la mise en place d’un système gouvernant légitime, dont le Président de la République en est le reflet, dans le cas d’un Régime présidentiel.
En absence de telles conditions, non seulement il n’y a pas d’assurance qu’une forte participation électorale des citoyens soit observée mais un boulevard est tracé pour que l’abstention s’insère, domine et soit amplifiée par d’autres facteurs qui se recrutent dans la nature des relations que les gouvernants entretiennent à l’égard des gouvernés, les conditions de vie des populations ou l’adynamie, les impérities des acteurs engagés dans la bataille pour l’accès au pouvoir institutionnel.
Dictature  et  un processus électoral gangrené
Au Cameroun, l’abstention a trouvé son terreau, écrit encore les plus belles pages de son histoire et doit être promue compte tenu, d’une part, de l’existence d’un régime hyper présidentialiste,

L'Afrique se laisse-t-elle piller plus qu'elle ne l'est?

Envoyer Imprimer PDF
C’est l’histoire, ressemblante à s’y méprendre à la situation de nos États, d’un homme très respecté d’un patelin de chez nous qui perdit son influence en raison de sa négligence, son absence de vigilance.
Son autorité fut incontestable et incontestée dans le village à tel point que tous les parents lui avaient confié, de manière implicite, la charge de discipliner leurs enfants  pendant leurs travaux champêtres.
Chaque fois que ce patriarche pointait sa grande carcasse à l’entrée du village, les enfants qui jouaient sur le chemin traversant le village en deux prenaient la poudre d’escampette.
Un soir le même scénario auquel  le vieil homme était habitué connut un déroulement différent. Tous les garnements prirent, dans la précipitation, le chemin de leurs maisons sauf l’un d’entre eux. Ce dernier, malgré les pas de plus en plus rapprochés du vieil homme, ne guigna même pas de la tête pour le regarder.

Page 13 sur 17