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Manières de voir

L’équation Boko Haram, la géopolitique internationale et les Africains

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Ce monde n’est pas un paradis. Mais faut-il pour autant accepter que la vie des peuples africains en ce vingt et unième siècle vire au cauchemar collectif et permanent ? Telle est la spirale obscurantiste qui envahit actuellement le Nigeria, le Nord-Cameroun, le Niger et le Mali. Tel est le sort affreux des victimes innocentes de Boko Haram à Maiduguri, Damaturu, Waza, Konduga, Dumba, Gashigar, Bama, Njaba, Firgu, Benisheik et consorts. Lorsque l’horreur et la terreur s’unissent pour infliger à une société l’expérience quotidienne de l’enfer, le devoir de tous les hommes et femmes de bonne volonté est de s’unir autour de principes éthiques clairs et intangibles, afin de répondre avec fermeté et humanité à l’offense faite à leur dignité. La secte terroriste Boko Haram, groupe sunnite pour la prédication et le Jihad , fondée en 2002 par Mohamed Yusuf, avec pour objectif l’application de la Charia aux peuples africains, pose la barre  à un niveau de radicalité qui requiert nos réponses claires à trois questions : 1) En quoi consiste l’équation Boko Haram pour l’Afrique contemporaine ?

Mise à jour le Jeudi, 11 Septembre 2014 09:27

Cameroun : la diaspora, l’une des clés de notre développement

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Malgré d’immenses potentialités, son relatif endettement et sa stabilité, le Cameroun a d’énormes difficultés à trouver les financements pour financer ses projets de développement et son économie.
En effet, après plusieurs décennies d’errance et de manque de vision, on peut affirmer que notre a pris beaucoup de retard par rapport à d’autre pays de même structure économique.
En outre, dans un contexte de globalisation et de crise financière mondiale généralisée, les petites stratégies de lutte pour le maintien au pouvoir ne peuvent prendre le dessus sur l’intérêt général et l’avenir des Camerounais et du Cameroun.
De ce fait, dans la conception et la mise en œuvre de nos programmes de développement, plusieurs variables doivent nécessairement nous inspirer. Pour rebâtir l’Afrique, bien au-delà de l’exploitation minière, agricole, forestière, halieutique et énergétique, il y a en outre l’histoire. Notre histoire qui nous interroge et nous poursuit et qui de plus est, doit également nous inspirer.  Et c’est à juste titre que l’on dit, « pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient ». En effet, s’il doit incontestablement, dans nos processus de conception et d’élaboration des politiques, être légitimement question des structures organisationnelles et structurantes de nos économies, que ce soit du secteur secondaire ou de l’industrie lourde, il y a tout aussi légitimement une autre donnée essentielle que nous devrons forcément intégrer dans notre démarche, la promotion et la réalisation de l’intégration de toutes les composantes de l’homme Africain, où qu’il soit et quoiqu’il soit devenu.

Mise à jour le Lundi, 30 Juin 2014 10:21

Controverse : tribalisme multiforme et l’État tribal au Cameroun

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Le multi-tribalisme d’État au Cameroun : quelques pistes de réflexion aux lambertoniens
Dans l’espace public, le débat enfle. Les multiples sorties fort médiatisées l’ex-président du Manidem Anicet Ekanè (Mutations, n° 3642 du 7 mai 2014, La Météo hebdo, n° 593 du 12 mai 2014) et la « réponse » de Patrice Nganang (Mutations n° 3646 du 13 mai 2014) soulignent en effet que la question tribale est désormais inscrite dans les gênes réflexives et discursives des intellectuels et acteurs politiques camerounais. Mais aussitôt évoquée très vite emballée, tant cette question met toujours en lumière des positions les plus radicales et des plus carrées avec une sorte d’automatisme au fil de l’analyse, sans qu’on ne se satisfasse d’une argumentation lucide et sereine. Et pourtant l’État est questionné dans son modèle d’organisation et de distribution de ses rentes et de ses positions. Car c’est bien de cela qu’il s’agit lorsque l’on parle de l’État tribal ou du tribalisme d’État. Aussi bien chez Anicet Ekanè que chez Patrice Nganang, il se dégage nettement que l’État du Cameroun depuis sa genèse (1956) que dans son format actuel, reste ontologiquement tribal, que les détenteurs de pouvoir suprême, d’Ahidjo à Biya, se sont alors échinés à construire laborieusement.

Mise à jour le Jeudi, 04 Décembre 2014 15:34

La question du franc CFA et la monnaie binaire (nationale) !

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Dans le cadre de la construction d'une monnaie africaine au sein de l'Union Africaine, le fait que quinze pays africains utilisent une monnaie unique et commune pourrait être une chance pour les zones concernées et à terme pour l'Afrique éventuellement à condition que certains préalables soient respectés.
Si le Cameroun doit continuer à affirmer son appartenance à la zone CFA, la condition qu’il devrait dès à présent imposer est que la Banque des États d’Afrique Centrale (BEAC) qui est l’agent opérationnel de la politique monétaire en Afrique Centrale, définisse et conduise de manière indépendante, libre et autonome la politique monétaire commune. C’est-à-dire que la monnaie frappée par la Banque centrale ne doit plus bénéficier de la garantie française et que les Français n’ont plus de raison de faire partie du Conseil d’administration.
En effet, il faut ici reconnaître que depuis les indépendances, aucun dirigeant des pays sous influence française, n’a eu le courage d’affronter le problème structurel du franc CFA. Nous avons dans deux zones régionales africaines (Ouest et Centre) une monnaie unique sans gouvernement unique. Dans la zone CEMAC, le franc CFA doit faire face à six gouvernements avec six politiques économiques différentes et plusieurs marchés d’obligations.

Mise à jour le Mardi, 10 Juin 2014 06:37

L’unité de l’UPC, ou le devoir de répétition: l’UPC du pouvoir et l’UPC de l’opposition

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 « L’UPC m’a déçu jusqu’à fatiguer… », « A quand l’unité de l’UPC ? », « L’UPC c’est fini ! », « Les upécistes en sont toujours à se bouffer le nez !», « L’UPC est la championne des querelles des chefs ! ». Et d’autres sentences encore, plus ou moins définitives. Cela donne à nos compatriotes ce petit air ou supérieur ou de pitié quand on parle de l’UPC.
À la vérité nous avions aussi contribué à cette confusion qui fait état de plusieurs UPC irréconciliables. C’est qui « nous » ? Je parle – concession faite aux vocables des médias – de la « famille » d’upécistes qui a fait le travail de fourmis depuis en gros la mort d’Ernest Ouandié jusqu’à l’adoption de la loi de 1991 sur le pluralisme démocratique. C’est cette « famille » upéciste que des médias désignent tour à tour comme l’UPC des Fidèles, l’UPC légitime, l’UPC canal historique…
Je résume : la descente aux enfers des maquis de la Sanaga Maritime depuis l’assassinat de Ruben Um Nyobé en 1958,

Mise à jour le Samedi, 24 Mai 2014 06:54

Ce que « Émerger en 2035 » veut dire

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Modestement défini, émerger c’est sortir la tête de l’eau. Le verbe irrigue le discours public contemporain et nourrit, par une sorte d'exaltation métaphysique, les fantasmes les plus insoupçonnés des populations. Il n’y a pas jusqu’aux hommes de science qui ne se soient saisis de la frénésie ambiante, exprimant à l’envi, par leurs doctes nuances sémantiques, la teneur indécise et la configuration dynamique de l'idée d'émergence, parfois référée à la « montée en puissance » des économies, tantôt assimilée au développement infrastructurel et industriel, aux « grandes réalisations », « grands chantiers », grands travaux et autres « projets structurants ».
Cependant, la banalisation du concept, la banalité de son usage et la fluctuation des projections, dont les échéances les plus optimistes émanent parfois de nations sans ressources apparentes ou celles dont les années d’instabilité politique ont multiplié les besoins de développement, incitent à penser que cette notion reste encore à définir.
Dans une interview du 02 Décembre 2013 parue dans le quotidien Cameroon Tribune, Monsieur Abaga Nchama Lucas, Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), indique que « les niveaux de taux de croissance du PIB dans la zone [CEMAC] se situent entre 4 et 5% en moyenne ces cinq dernières années, ce qui n’est pas du tout suffisant pour atteindre nos objectifs d’émergence (…) Avec un taux de croissance de 4, voire 5%, nous ne pouvons pas aspirer à devenir des économies émergentes à l’horizon que nous nous sommes fixés ».

Mise à jour le Lundi, 24 Mars 2014 06:36

Renonciation de Monseigneur Victor Tonyé Bakot: Les chrétiens engagés accusent le Nonce apostolique

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Le 29 juillet 2013 dernier, Mgr Victor Tonye Bakot, jusqu’à cette date Archevêque de Yaoundé (depuis 2003), renonçait au gouvernement pastoral de cet important territoire de l’Église de Dieu qui est au Cameroun, sous la pression du Nonce apostolique, Mgr Piero Pioppo. Mgr Bakot avait sollicité deux semaines de réflexion, qui lui furent refusées net et sans explications. Il avait alors été sommé de signer sa renonciation quam primum. Le même 29 juillet 2013, le Pape François acceptait les démissions des Archevêques de Lubjana et de Maribor, de l’Église de la Slovénie, pour une scabreuse histoire de mauvais investissements qui a coûté une faramineuse somme de 800 millions d’euros, soit environ 500 milliards de FCfa à titre de pertes à l’Église de ce petit pays qui ne totalise en tout et pour tout que deux archidiocèses. Le site web Vatican Insider, qui faisait écho de la décision du Saint Père, parlait plutôt de « questions domaniales » en ce qui concernait Mgr Tonye Bakot, et non de détournements de fonds, comme semblait véhiculer la propagande d’une certaine presse locale.

Au moment où les esprits se sont calmés et dépassionnés, il convient de relire avec objectivité et lucidité cet événement qui est tombé sur tous les fidèles et les hommes de bonne volonté comme un coup de massue ; un coup de tonnerre dans un ciel serein de ce 29 juillet 2013.

Mise à jour le Lundi, 24 Mars 2014 06:32

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