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Manières de voir

Biyaïsme sans Biya au sein du MRC : Les conséquences politiques de survie Cameroon

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La dualité politique ambiante au Cameroun est appauvrissante pour la pensée politique et sociologiquement malsaine pour l’esprit critique. Elle joue sur les esprits comme un chape de plomb qui oblige à être pour Biya ou pour Kamto. Ceux qui se déclarent pro-Biya et ceux qui se réclament pro-Kamto pensent alors être les plus courageux des Camerounais. Ils disent assumer publiquement leurs positions et pensent renoncer à ce qu’ils nomment « la lâcheté de la neutralité ». S’ils ont le droit d’avoir un champion et de le suivre les yeux fermés, il est important de rappeler qu’ils ne peuvent être plus courageux que celui qui choisit la neutralité. Celui-là n’est protégé par aucune figure éponyme qui lui sert de bouclier : les pro-Kamto s’abritent derrière le système-Kamto quand les pro-Biya s’abritent derrière le système-Biya. Le courageux est moins celui qui a un bouclier que celui qui critique ces deux figures politiques sans base arrière, sans lieu de retraite. Qui plus est, la critique, celle qui se veut objective parce que sans limites, celle qui n’a autre

Mise à jour le Vendredi, 15 Juillet 2022 11:03

Marche du 22 septembre : le salut du Cameroun se situe en dehors de Paul Biya et de Maurice Kamto

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Le politique est un mode de régulation qui permet de stabiliser un espace sociétal conflictuel et instable. La politique y participe donc au sens où sont but est de donner du sens à une société en réussissant à faire cohabiter et à faire cheminer des hommes et des femmes qui ont des avis divergents et/ou contradictoires sur la communauté politique et son devenir. Dès lors, le pouvoir politique a pour objectif de rendre la vie meilleure afin qu’elle soit digne d’être vécue : le pouvoir politique doit servir la vie. Son rôle n’est pas de l’ôter, de l’insécuriser, de la vulnérabiliser et, encore moins, de la détruire. Les positionnements politiques du régime et du couple MRC-BAS par rapport à la marche du 22 septembre 2020 sont la preuve d’une faillite politique profonde au Cameroun. Cette faillite se manifeste par deux indicateurs :
Le premier indicateur est que les deux camps sont de moins en moins au service de la promotion d’une vie meilleure pour les Camerounais et les Camerounaises que d’une invitation de ceux-ci au

Mise à jour le Mardi, 02 Février 2021 09:14

Le Cameroun et sa diaspora : des regards aigres doux

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Il y a quelques jours, j’ai été passablement interloqué par une émission de télévision dans laquelle intervenait le bouillant militant Djeukam Tchameni avec pour contradicteur un individu dont je ne me souviens pas du nom sinon qu’on le présentait comme un administrateur civil. Son arrogance et sa vacuité confirmaient que pareil énergumène ne pouvait sortir que de cette usine de fabrication des médiocres qui nous gèrent et maintiennent les institutions de notre pays dans leur état de mort cérébrale. Certes, comme tout un chacun, Djeukam Tchameni n’est pas sans défauts, mais le genre d’inquisition dont il a fait l’objet pour les aspects de sa vie diasporique m’a paru pour le moins indécent. Je m’abstiens des détails, pour ne seulement retenir que le questionnement semblait trahir, non point une saine curiosité, un désir intellectuel de comprendre l’invité, mais plutôt une vilaine passion de le culpabiliser pour tout ce qu’il peut avoir engrangé au cours de ses pérégrinations, qu’il s’agisse de son statut personnel (mariage, citoyenneté, etc.) ou de sa fortune. À aucun moment, on n’a vu

Mise à jour le Mercredi, 01 Juin 2022 13:09

Révolte/révolution : L’incontournable clarification

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Tout le monde ne vise pas la présidence. La plupart des vrais combattants veulent d'abord et avant tout un changement du cadre institutionnel.
Dans la conscience, les facultés qui sont touchées sont, au fond, l’intelligence et la volonté, c’est-à-dire la capacité de choisir en connaissance de cause.
En principe, avoir conscience c’est savoir si ce qu’on fait est bon ou mauvais. La conscience est donc un jugement.
Elle n’est cependant pas bien développée chez chaque homme : des hommes, de fait, souvent se laissent aveugler par leurs intérêts qui ne sont d’ailleurs pas toujours bien compris d’eux-mêmes. Ils en viennent alors, par leurs choix divers, à mettre en danger les autres, sans cesser de constituer une menace pour eux-mêmes, c’est-à-dire pour leurs propres intérêts bien compris.
À observer ces hommes, on s’avise de ce que l’intelligence multiplie la puissance, sans prodiguer la recette permettant d’en faire bon usage ; qu’on ne connaît pas les limites de l’intelligence, pas même celles de sa capacité de nuisance.  
À ces hommes capables de discerner le bien du mal,

Appel à contribution: De l’Opposition au Pouvoir d’Etat : que faire ?

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Après des échecs récurrents des formations et partis politiques de l’opposition aux différentes consultations électorales et face à la difficulté à accéder au pouvoir d’État au Cameroun, la rédaction de Germinal a décidé d’engager une réflexion sur la problématique de l’accession de l’opposition au pouvoir d’État au Cameroun, et dans une certaine mesure, dans certains États d’Afrique. Cette réflexion, qui a pour thème, De l’opposition au pouvoir d’État : que faire ?, sera publiée dans une édition spéciale de Germinal en fin juillet - début août 2020.
Si vous voulez participer à cette aventure et donner un coup de pouce intellectuel aux partis et formations politiques de l’opposition, vos contributions sont attendues au plus tard le 15 juillet 2020.
Longueur du texte 5300 mots, 32 000 -35 000 caractères, espaces compris.
Chaque contributeur devra joindre à son texte une note le présentant (225-250 mots).
Les thèmes de cette réflexion feront l’objet de trois discussions publiques dans le cadre de La Grande Palabre, après la période de confinement.
Contact téléphone/WhatsApp +237 677 31 48 98
emails : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. / Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Mise à jour le Mardi, 13 Avril 2021 09:30

Lettre ouverte à Jacques Fame Ndongo, mon frère

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Ce n’est pas sans pincement au cœur que je prends aujourd’hui la plume pour écrire à quelqu’un envers qui, pour avoir entretenu d’intenses et fructueuses relations professionnelles pendant de nombreuses années, j’éprouve pas mal de respect. Certes, c’est sur fond de suspicion que ma relation avec le collègue Jacques Fame Ndongo commença au début des années 1990. À l’époque, Célestin Monga et moi, avions organisé le retour au Cameroun de Mongo Beti dont l’exil n’avait que trop duré. Fame Ndongo, auteur d’une thèse sur l’œuvre de Mongo Beti mais aussi conseiller en communication du prince, se positionna du côté de ceux qui percevaient l’initiative comme un geste de sédition. Ce qu’il fit savoir dans une interview imaginaire qu’il publia dans le journal Le Patriote, attribuant à Mongo Beti une sévère critique de Mme Frances Cooke, alors ambassadrice des USA au Cameroun, soupçonnée de collusion avec les partis d’opposition. Plus tard, Mongo Beti fit la connaissance de l’ami Jacques Fame Ndongo lors d’une cérémonie organisèe par les Services Culturels de l’Ambassade du Canada à l’occasion de la sortie

Mise à jour le Lundi, 17 Août 2020 10:04

Le monde à l’épreuve de Coronavirus

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Ce qui répand la terreur, l’horreur et la mort à travers le monde, depuis un certain temps, est, afin que nul ne l’oublie, un agent infectieux tout à fait microscopique, mais dont la puissance destructrice nous rappelle non seulement notre extrême vulnérabilité et notre implacable mortalité, mais aussi la vanité de notre anthropocentrisme. Sous prétexte que Dieu nous a créés à son image et nous a, par conséquent, donné procuration dans l’ordre de la domination du monde[1], nous nous figurons qu’en nous autorisant à étendre notre règne même sur nos propres semblables, notre agir sera toujours conforme à la volonté de notre créateur. La volonté de Dieu est, croyons-nous, toujours dans ses actes lorsque nous régnons terriblement et exploitons cyniquement les autres, massacrons poulets, canards, dindes, chèvres, porcs, moutons, lapins, serpents, pangolins, bœufs, chauves-souris, etc., pour le contentement de nos insatiables appétits gastronomiques. À notre grande surprise, nous constatons que ce sont souvent des agents microscopiques infectieux appelés virus qui se déterminent habituellement à soumettre notre volonté de domination du monde à la sanction d’un doute

Mise à jour le Vendredi, 22 Mai 2020 10:50

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