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Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique

Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique

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Index de l'article
Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique
L’Élysée, blanc Palais noire Cellule
PS : quelle rupture avec Sarkozy l'Africain ?
Quand Elf hisse Paul Biya au pinacle
Gabon : au nom du père et du fils
Alassane Dramane Ouattara : installé à coups de canon
Comment la France soutient une dictature sortie des urnes
La France donne un coup de main aux Cobras
La France donne un coup de main aux Cobras
Toutes les pages

Sous-préfets français d'Afrique ou dirigeants souverains
C’est l’observation que Calixte Baniafouna fait de la faune de dinosaures au pouvoir dans le précarré français. Le chef de l’État français recrute en Afrique des dirigeants qu’il installe au pouvoir, soutient dans l’exercice de leurs fonctions et protège par des interventions armées en temps de crise.
Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville doit son retour au pouvoir en 1997 à la France. Sa guerre de reconquête menée contre  le président élu Pascal Lissouba n’aurait jamais eu lieu sans le soutien de l’Élysée, pas plus qu’elle n’aurait fait autant de morts et détruit le pays.
L’Ivoirien Laurent Gbagbo aurait fait l’économie d’une guerre civile dans son pays sans le magistral montage par la France d’une rébellion dans le nord, équipée et dressée contre les institutions en place pour chasser du pouvoir le président élu qu’il était.
C’est contre la volonté du peuple tchadien que la France, grâce à l’appui  des présidents successifs à l’Élysée soutient le régime d’Idriss Deby au Tchad. Au Togo la gestion de la crise de succession de feu Gnassingbe Eyadéma

et l’auto-proclamation de son fils, Faure, à la présidence de la République illustrent les interventions éhontées de la cellule Afrique de l’Élysée dans les affaires intérieures d’un État dit indépendant.
En Centrafrique, le soutien militaire de l’Elysée au président François Bozizé contre son prédécesseur démocratiquement élu Angé Félix Patassé.
C’est au nom de la stabilité politique, surtout des intérêts à sauvegarder, au Cameroun, au Gabon au Burkina Faso que l’Elysée juge que tant qu'elle n'a pas encore trouvé un potiche pour remplacer les sous-préfets français en poste l'alternance politique doit attendre dans ces pays, où la dictature a pris la forme d’un long fleuve tranquille, depuis un bon nombre de décennies.
A l’évidence, dépendre de la France des libertés, de l’égalité et de la fraternité quand on cherche à développer un pays jadis colonisé est une souffrance. D’abord parce que la liberté est sélective. Ensuite parce que l’égalité est sélective. Enfin parce que la fraternité est sélective. Mais qui a dit que la décolonisation rime avec libre choix ? Qui a dit qu’indépendance rime avec souveraineté ? Les rapports « décolonisateurs/décolonisés » tissés depuis les années d’indépendance n’ont été pour la France qu’une stratégie consistant de faire semblant de partir pour mieux rester.


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